Philippe de Villiers quitte le conseil général de Vendée

NANTES (Reuters) - Le souverainiste Philippe de Villiers a annoncé jeudi sa démission du conseil général de Vendée, qu'il présidait depuis vingt-deux ans, invoquant la perte d'autonomie financière des collectivités locales.
Le président du Mouvement pour la France (MPF), parti qu'il a créé en 1994, quittera ses fonctions le 31 octobre, dit un communiqué adressé "à tous les Vendéens".
"La réforme territoriale, la fin de l'autonomie fiscale, l'esprit de l'époque, les impatiences rendent ma décision opportune, sage et nécessaire", écrit Philippe de Villiers dans le texte annonçant sa démission. "Nous entrons dans un nouveau cycle: les collectivités territoriales vont perdre, hélas, leurs moyens et leurs capacités", poursuit-il.
Candidat à l'élection présidentielle en 2007, après l'avoir été en 1995, il avait obtenu 2,23% des voix au premier tour et soutenu Nicolas Sarkozy au second, avant de se rapprocher de l'UMP, le parti présidentiel.
L'élu souverainiste, âgé de 61 ans, a été opéré en décembre dernier d'un cancer rare de l'oeil mais il assure que ces problèmes de santé n'ont pas pesé dans sa décision "mûrement réfléchie".
"Depuis un an, je suis passé d'une rive à l'autre, de celle des souffrants à celle des bien portants", dit-il.
Philippe de Villiers demeure député européen, mandat pour lequel il a été réélu en 2009. Il figure toutefois parmi les élus français les moins assidus du Parlement européen.
Créateur du Puy-du-Fou, un parc de loisirs consacré à des thèmes historiques, il a également été secrétaire d'Etat dans le gouvernement Chirac en 1986, avant d'en démissionner un an plus tard pour devenir député.
Guillaume Frouin, édité par Gilles Trequesser