Paris: Moïse, 72 ans, porté disparu depuis trois semaines

Cela fait maintenant plus de trois semaines que Moïse Chekroun, 72 ans, a disparu. Dimanche 24 janvier au soir, ce septuagénaire quitte la synagogue Darkei Ham, rue Barbanègre, dans le 19e arrondissement de Paris. Comme tous les jours, il enfourche son vélo en direction de son domicile, à Saint-Denis. Il emprunte la piste cyclable en longeant le canal de l'Ourcq puis celui de Saint-Denis lorsque son portable émet pour la dernière fois, à 21h37. Il n'est jamais arrivé chez lui et depuis, plus aucun signe de vie.
Des proches mobilisés et inquiets
Ses proches ont cherché dans les hôpitaux, les centres d'accueil des sans-domicile fixe, les commissariats, mais toujours rien, pas de trace de Moïse Chekroun. Le canal a été fouillé à plusieurs reprises, sans résultat. Pour ses enfants, il s'est volatilisé. "On fait des rondes tout le long du canal, de ses alentours et de ceux de la synagogue. On a mis des affiches dans tout le quartier du 19e", raconte David Chekroun, l'un des fils du disparu. Pour l'instant, beaucoup de questions restent en suspens. A-t-il fait un malaise? Est-il tombé à l'eau? A-t-il fait une mauvaise rencontre?
L'avocate de la famille ne croit pas à la thèse de l'accident
Vendredi dernier, la brigade criminelle s'est saisie de l'enquête. L'avocate de la famille, Muriel Melki, qui ne croit pas du tout à la thèse de l'accident, a déposé une plainte pour enlèvement et séquestration.
"Monsieur Chekroun n'a pas disparu aux abords d'un supermarché en pleine journée. Il a disparu dans un quartier du 19e arrondissement, sur un trajet qui le menait à Saint-Denis. Il avait la tête couverte et était sans doute repéré dans le quartier comme la personne en charge du gardiennage de la synagogue rue Barbanègre. Ce sont ces éléments qui nous font peur et qui nous font redouter un enlèvement ou une séquestration", a-t-elle expliqué.