Paris: les amendes pour non-paiement des parcmètres vont doubles ou tripler
De 35 à 50 euros contre 17 aujourd'hui, c'est ce que pourraient payer les fraudeurs aux parcmètres à Paris à partir du 1er janvier 2018, a annoncé la Ville. La mairie souhaite doubler ou tripler le prix des amendes pour non-paiement des parcmètres dans la capitale, où la fraude serait massive.
Le coût de ces amendes passerait à 50 euros pour les arrondissements allant du Ier au XIe, 35 euros du XIIe au XXe, contre les 17 euros actuels. Ces montants du futur "forfait post-stationnement" selon la dénomination officielle de cette amende, seront proposés à la fin du mois au vote du Conseil de Paris. La loi Maptam municipalise en effet à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, donnant aux communes le pouvoir de fixer l'amende pour non-paiement.
300 millions d'euros de manque à gagner par an
A Paris, la fraude est estimée à 90% sur les quelque 150.000 places de parcmètres. Cela entraîne un manque à gagner estimé à quelque 300 millions d'euros par an, "soit le coût du fonctionnement des crèches ou le coût des dépenses de sécurité", a indiqué à la presse Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
Le montant de ce "forfait" peut être comparé à celui d'Amsterdam (55 euros), il est de 90 euros à Barcelone et 96 euros à Londres. "C'est une mesure antifraude, pas antivoiture", a ajouté l'élu, pour qui le paiement du stationnement "ne change pas pour ceux qui respectent les règles, c'est pour les fraudeurs que cela change".
Les tarifs pros et résidents inchangés
Par ailleurs, les grilles de stationnement sont modifiées. Les tarifs resteront de quatre euros l'heure pour deux heures pour la zone I (2,4 euros pour la zone II), le maximum de temps de stationnement autorisé aujourd'hui. Il sera en revanche possible de rester garé jusqu'à sept heures d'affilée, avec des tarifs horaires croissants : 8 euros pour la 3e heure puis 10, 12 et 12 euros (zone I) ; 4,80 euros puis 7,2 euros, 8,6 euros et 9,6 euros (zone II). Les tarifs résidentiels et professionnels ne changent pas.
La mairie de Paris a déjà annoncé qu'elle confierait à des prestataires extérieurs la gestion des parcmètres à partir de 2018, permettant des contrôles renforcés, mesure dénoncée comme une "privatisation" par ses opposants.