Paralysie du trafic : qui va payer la facture ?

Après 6 jours de paralysie du trafic aérien, l'heure est aux comptes, côté professionnels du tourisme et voyageurs - -
Après 6 jours de paralysie quasi-totale du trafic aérien européen, les vols reprennent ce mercredi en France. L’heure est maintenant aux comptes. Hervé Novelli estime les pertes des compagnies aériennes, des agences de voyages et des tours opérateurs français à 200 millions d'euros. Le secrétaire d'Etat au Tourisme qui a réuni mardi après-midi les professionnels du tourisme, qui lui remettront les chiffres définitifs par écrit lundi prochain. Il a évoqué avec eux plusieurs pistes de réflexion concernant les aides que le gouvernement pourrait apporter au secteur "pour soutenir les trésoreries".
« Le chômage partiel indemnisé »
Parmi celles-ci, plusieurs "outils" déjà mis en place, comme des aides à trésorerie via l'établissement public Oséo, via une médiation du crédit, un droit à indemnisation du chômage partiel, ou encore un étalement des charges sociales. Concernant des aides directes, Hervé Novelli a précisé que « des discussions sont en cours à Bruxelles pour voir si, dans ces circonstances exceptionnelles, les règles peuvent être assouplies ».
Quels recours pour les voyageurs ?
Des milliers de personnes sont actuellement rapatriées. Vols annulés, dépenses supplémentaires d'hôtel ou de restauration, quels sont les recours pour les voyageurs ? Les agences de voyage comme les compagnies aériennes sont totalement ou en partie exonérées de responsabilité en cas de fait imprévisible et insurmontable ou en cas de force majeur. Donc, pas de remboursement pour la majeur partie des cas, mais des reports sont possibles. Chaque entreprise veille à son image et va donc proposer des gestes commerciaux aux clients qui n’ont pas pu partir depuis jeudi dernier. Vous pourrez par exemple reporter votre vol ou votre séjour à une autre date selon les disponibilités dans les 6 mois ou dans l'année. Si vous n'avez pas pu décoller, votre billet est remboursable ; c'est la loi pour tous les vols au départ de l'Europe communautaire, quels que soient la compagnie ou les tarifs appliqués lors de l'achat.
Cas particulier pour les passagers en transit à l'aller, bloqués dans un aéroport européen : les compagnies aériennes doivent vous héberger et vous nourrir sur place. Et si vous estimez que votre voyage ne vaut plus le coup, la compagnie est obligée de vous ramener à votre point de départ. En revanche, que vous rembourse-t-elle ? Le cas étant inédit, il va falloir négocier…
« 6 jours de crise très forte, ça devrait limiter la casse »
De son côté, le secrétaire d'Etat au Tourisme assure que « les dispositions prévues par les textes (remboursement ou report ou propositions d’autres destinations…) doivent s'appliquer. » Et optimiste, il conclut : « Dans les heures qui viennent, cette crise devrait être circonscrite. Donc finalement, ça aura été 6 jours de crise très forte ; ce qui devrait limiter la casse. »