Orlando: Hollande fait marche arrière après un tweet polémique

Au lendemain du massacre ayant coûté la vie de 49 personnes au Pulse, boîte de nuit gay de la ville d’Orlando en Floride, François Hollande a voulu signifier le soutien de la France aux Américains endeuillés. Il s’est ainsi rendu avec le Premier ministre Manuel Valls à l’ambassade des Etats-Unis pour y signer le registre de condoléances et prendre la parole brièvement. Il a aussi dénoncé cette attaque terroriste sur son compte Twitter officiel. Son tweet était ainsi libellé: "L’effroyable tuerie homophobe d’Orlando a frappé l’Amérique et la liberté. La liberté de choisir son orientation sexuelle et son mode de vie."
Consternation sur Twitter
Problème, le président de la République a du même coup suscité la colère de nombreux internautes pointant la maladresse du chef de l’Etat ou la légèreté de sa conception de la sexualité. Il lui est reproché d’estimer que cette dernière est affaire de choix, comme ici:
Ce tweet du fondateur du Refuge, une célèbre association LGBT, enfonce encore le clou:
Un retour en arrière tout aussi maladroit
Percevant qu’elle avait soulevé une tempête qui risquait de continuer à grossir, l’équipe de L’Elysée a décidé d’effacer le message en quelques clics. Une initiative rare sur un compte à la communication si pesée et surveillée. D’autant que cette suppression en catastrophe a amusé. Certains y ont même vu une opportunité d’obtenir un recul présidentiel sur d’autres terrains.
Pire, une pièce à conviction ne pouvait pas, elle, être éliminée. En effet, au moment de prendre la parole devant l’ambassade américaine, François Hollande avait utilisé les mêmes mots à la virgule près.
Hollande convertit son second essai
Plus tard, François Hollande a publié à nouveau un tweet sur le même sujet. Par bonheur, le Président s’est cette fois-ci montré mieux inspiré. Il parle désormais d’une atteinte à "la liberté de vivre son orientation sexuelle". Un sens de la nuance qui semble plaire davantage.
En fin d'après-midi, en déplacement à Colombey-les-Deux-Eglises pour se recueillir sur la tombe du Général de Gaulle, une première pour un président socialiste, François Hollande a profité de la présence des caméras pour revenir sur la fusillade avec des mots choisis comme pour faire oublier la précédente déclaration. "Aujourd'hui la barbarie continue de frapper. Elle a frappé les homosexuels aux Etats-Unis parce qu'ils sont homosexuels. Elle frappe la liberté parce que c'est vivre libre sa sexualité", a-t-il déclaré.