Oise : les recherches continuent plus d’une semaine après la disparition de Bruno

Des équipes cynophiles et un hélicoptère ont été mobilisés pour retrouver Bruno, 17 ans. - -
Plus d’une semaine, maintenant, que Bruno n’a pas donné signe de vie. L’adolescent trisomique de 17 ans, disparu le mardi 18 décembre, est toujours activement recherché par les secours de l’Oise et les habitants de Ribécourt-Dreslincourt, la commune de 4 000 habitants où il était en stage. Pendant les fêtes de Noël, les équipes de la gendarmerie ont continué de quadriller différents secteurs, mais aussi de vérifier les renseignements obtenus grâce à l'appel lancé au niveau national. Ce mercredi encore, des chiens qui peuvent retrouver la trace d’un disparu six à huit jours après son passage se remettent au travail, même si la gendarmerie reconnaît n’avoir aucune piste précise.
« Le jeune le moins susceptible de fuguer »
Vêtu ce jour-là d’un bas de survêtement foncé et d’un t-shirt noir, Bruno, surnommé Kody, un garçon mesurant 1,70 mètres et de forte corpulence, a disparu du lycée horticole de Ribécourt-Dreslincourt vers 15h mardi 18 décembre. Si les enquêteurs n'excluent aucune hypothèse, ils privilégient la piste de la fugue, piste à laquelle ne croit pas vraiment Jean-François Ricordeau, le directeur de l'institut médico-professionnel de Ribécourt-Dreslincourt où l'adolescent est scolarisé. « De tous les jeunes de l’établissement, si on m’avait demandé "lequel est susceptible de fuguer ?", c’est sûrement celui qui serait venu dans les derniers, c’est un jeune relativement timide », s’étonne le directeur. « Quand il y a des pauses au lycée horticole, il reste dans la serre à écouter son MP3, il ne sort même pas. On lui apprenait à traverser la rue dans les passages cloutés. Imaginer qu’il puisse partir, ça ne nous a même pas traversé l’esprit. D’autant que toute la journée de Bruno s’était très bien passée, il venait de préparer sa composition florale pour sa mère, il était content comme tout, c’est pour ça qu’on ne le comprend pas ».
« Tout le secteur a été ratissé trois fois par jour »
Après le lancement de l’avis de disparition, de nombreux appels ont été reçus. L’adolescent aurait été signalé aux alentours de Ribécourt-Dreslincourt et dans la région de Compiègne, autant d’informations qui restent à vérifier. « Ce jeune, trisomique, ne réagit pas comme nous », s’inquiète le capitaine de gendarmerie Jean-Luc Ponce, qui s’occupe des recherches. « Il peut très bien être recroquevillé dans un coin dans la région, comme s’être éloigné à pieds ou véhiculé, et c’est pour cela que les recherches sont délicates. Tout le secteur depuis le signalement de la disparition a été ratissé trois fois par jour, ensuite on travaille sur des zones particulières, au coup par coup, et selon les témoignages ». « Il n'y a pas d'éléments qui permettent de penser qu'il a pu s'éloigner de plusieurs centaines de kilomètres », a tout de même observé la procureure de Compiègne Ulrika Delaunay-Weiss, soulignant que le profil et la personnalité de Bruno laissaient imaginer qu'il n’avait pas pu partir trop loin. Les enquêteurs comptent maintenant sur l’appel à témoin qu’ils ont lancé.
Appel à témoins|||
Bruno, trisomique, 17 ans, est de forte corpulence et mesure 1,70 mètres. Le jour de sa disparition, il portait un bas de survêtement foncé et un t-shirt noir.
En cas de renseignements, si vous pensez avoir vu Bruno, vous pouvez contacter la gendarmerie de Ribécourt-Dreslincourt au 03.44.75.82.17 ou via le numéro d'urgence 17.