Œufs contaminés: des experts vont se rendre dans les pays les plus touchés

Des experts iront dans les quatre pays les plus concernés pour enquêter - Anthony Wallace/AFP
La Commission européenne va envoyer des équipes dans les quatre pays les plus affectés par le scandale des œufs contaminés au fipronil, les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne et la France, afin "d'établir les faits", a annoncé ce mardi le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis.
Ces équipes envoyées fin septembre ou début octobre auront pour mission d'"établir les faits", a indiqué le commissaire, qui espère avoir une vision plus claire de l'enchaînement des faits qui ont mené à ce scandale sanitaire. Le 26 septembre, la Commission organise à Bruxelles une réunion exceptionnelle destinée à "tirer des conclusions" de cette affaire.
Presque toute l'Union européenne a été affectée par la distribution d'œufs ou de produits transformés à base d'œufs provenant de fermes bloquées, à l'exception de la Croatie et de la Lituanie, a précisé mardi une porte-parole de la Commission européenne à Bruxelles.
45 pays concernés au total
En outre, 19 pays tiers (la Norvège, le Liechtenstein, la Suisse, Hong Kong, le Liban, le Qatar, le Liberia, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Angola, l'Irak, les Antilles néerlandaises, la Turquie, les Emirats arabes unis, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, Singapour, Israël et le Canada) ont été touchés, portant le total des pays concernés à 45.
Ce système supposé rapide "doit mériter son nom", d'après le ministre allemand de l'Alimentation et de l'agriculture Christian Schmidt.
350 élevages bloqués aux Pays-Bas et en Belgique
La fraude a surtout été pratiquée aux Pays-Bas et en Belgique, où respectivement 258 et 93 élevages ont un temps été bloqués par les autorités. Dans ces deux pays, plusieurs sociétés, dont le fournisseur Poultry-Vision et la société de désinfection ChickFriend, dont les deux dirigeants sont en prison, sont dans le collimateur de la justice pour avoir mélangé du fipronil, mais aussi d'autres substances interdites à un produit contre le pou rouge, présenté comme "naturel" et commercialisé sous le nom DEGA 16.
La Belgique est le premier pays à avoir tiré le système d'alarme européen, le 20 juillet, après qu'un fournisseur avait détecté du fipronil dans un échantillon après un "auto-contrôle".