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Société

Notre-Dame-des-Landes : l'Etat se dit prêt à cesser le recours à la force

Lors de l'intervention des gendarmes sur le site de Notre-Dame-des-Landes

Lors de l'intervention des gendarmes sur le site de Notre-Dame-des-Landes - -

L’État s'est dit prêt, lundi, à stopper les opérations de gendarmerie sur le site du futur aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes. La condition : que les opposants au projet cessent leurs constructions illégales sur la zone d'aménagement du site. Ce qu'ils ont refusé dans la soirée.

Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n'ont pas saisi la main tendue par l'Etat. Lundi après-midi la préfecture de Loire-Atlantique a indiqué que l’Etat était prêt à stopper les opérations de gendarmerie sur le site du futur aéroport controversé en échange d'un gel de toutes les nouvelles constructions illégales. Mais les opposants ont refusé, dans la soirée, de s'engager à ne plus construire sur le site.
Dans la matinée, ils s'étaient dits prêts à dialoguer avec le gouvernement, mais uniquement sur l’arrêt du programme, et non sur son impact écologique ? Ce refus était donc prévisible.
Jean-Marc Ayrault avait proposé samedi un « dialogue » sur le sujet pour trouver un terrain d’entente, et les ministres des Transports, de l’Environnement et de l’Agriculture avaient proposé de retarder le projet de six mois le temps d’entendre différents spécialistes sur les questions environnementales. Dans la foulée, les manifestants avaient posé comme condition le retrait des forces de police. Un peu plus tard, Jean-Marc Ayrault avait précisé que le dialogue ne porterait que sur différentes modalités du projet, mais en aucun cas sa remise en cause.

Dialogue « sur les modalités d'arrêt du projet »

Ce lundi, les opposants avaient adouci leur discours. « Nous sommes prêts à dialoguer, mais sur les modalités d'arrêt du projet, pas sur un moindre impact écologique comme ils (le gouvernement) le souhaitent », a déclaré Cyril Bouliguand, membre de la Confédération paysanne lors d'un point presse. « Nous voulons aussi le retrait des forces de police » de la zone du projet, a redemandé le militant. Craignant que la zone soit à nouveau squattée, les policiers sont pourtant toujours présents en nombre.

M. Chaillot avec AFP