Notre-Dame de Paris: plusieurs "points chauds" encore sous surveillance

La voûte, la charpente ou encore l'échafaudage de la cathédrale restent sous étroite surveillance des pompiers de Paris et des différents experts sur place.

Presque 48 heures après l'incendie qui ravagé la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, forces de l'ordre et experts sécurisent toujours le bâtiment. Si les risques d'effondrement semblent contenus, des "points chauds" conservent l'attention des pompiers, a expliqué ce mercredi après-midi Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris, lors d'une conférence de presse au centre de secours des pompiers, situé dans le 5e arrondissement de Paris. 

• "Surveiller l'édifice"
  

Les sapeurs-pompiers ont pour le moment comme rôle de "surveiller l'édifice" aux côtés des nombreux experts sur place, comme des architectes de la préfecture de police de Paris. Ils doivent notamment s'attarder sur les endroits où le feu a été le plus virulent "pour être sûr qu'il ne reprenne pas", souligne Gabriel Plus.

Ils opéreront notamment "au niveau des charpentes et au niveau de l’amas des débris qui se sont accumulés dans la nef", explique le porte-parole. "Il y a une menace sur les pignons qui ne sont plus soutenus par la charpente", a-t-il encore expliqué. 

Plusieurs scénarios sont possibles concernant les pignons: ils pourraient être démontés et remontés de façon plus solide, renforcés, ou les statues qui s'appuient sur leur structure retirées, afin d'enlever un certain poids à l'ensemble.

• Des risques concernant la voûte
  

Plusieurs "points chauds" réclament également l'attention des pompiers. Ils peuvent notamment "survenir à l’interstice des pierres qui constituent la voûte", de la cathédrale, explique Gabriel Plus.

"Sur cette voûte s’est répandue l’ensemble de la toiture en plomb qui a fondu", rappelle-t-il, ce qui fragilise la construction.

• L'échafaudage toujours en place
  

Visible sur toutes les photos et vidéos prises de la cathédrale en feu, l'impressionnant échafaudage, qui avait été mis sur le toit de l'édifice en rénovation, est évidemment sous surveillance. "Il se situait autour de la flèche qui s'est effondrée dans la cathédrale", rappelle Gabriel Plus, et a globalement tenu jusqu'ici. Mais compte tenu du fait qu'il a été déformé par la chaleur, les pompiers souhaitent l'enlever. Pour l'heure, il est toujours visible sur les dernier clichés pris de Notre-Dame.

Le porte-parole se veut toutefois rassurant sur les risques d'effondrement du monument: "Cet édifice tient debout puisque les deux beffrois ont été sauvés, notamment par l’engagement de mes camarades", pompiers.

Salomé Vincendon