"Non, plus jamais": handicapé et victime de violences à répétition, Farès ne veut plus aller au collège

"J'ai un gros bleu, j'arrive pas trop à ouvrir mon œil, et ça fait mal". Un grand pansement recouvre l'œil gauche de Farès. Ce jeune collégien de 12 ans atteint d'une forme rare d'épilepsie est victime de harcèlement dans son établissement scolaire de Carcassonne, dans l'Aude. Sa mère a porté plainte et Farès ne va plus en classe. Tous les deux, ils ont décidé de raconter au micro de BFMTV ce que vivait le jeune garçon.
"C'était sa première année dans ce collège, en classe Ulis (un dispositif qui permet aux élèves atteints de handicap d'avoir une organisation pédagogique adaptée, ndlr), il a commencé à se faire harceler. Au début c'était des insultes, et puis ça s'est enchaîné avec des croche-pattes, des coups, et ça continuait, jusqu'au jour où je suis arrivée devant l'école et que j'ai trouvé mon fils en train de se faire étrangler" raconte Sarah, la mère de Farès.
"Aucune alerte" du collège
Elle explique aussi que son fils a été "poussé dans les escaliers" le 22 mars et regrette que le collège ne l'ait pas prévenu.
"Je n'ai eu aucune alerte", assure-t-elle.
Elle indique avoir commencé à s'alerter quand elle a remarqué que son fils commençait à ne plus vouloir aller à l'école et trouvait des excuses. "Il m'a menti, il disait 'j'ai mal à la tête, j'ai mal au ventre, je me sens pas bien'. Il ne voulait pas y aller, il cherchait toujours une excuse. Au bout d'un moment ça m'a alerté", explique Sarah.
Des coups de poing, des gifles
À côté de sa mère, Farès raconte les coups qu'il a reçus de la part de ses camarades.
"Ils m'ont donné des coups de poing au ventre, des gifles et tout ça. J'étais en train de descendre les escaliers et des quatrièmes m'ont poussé fort", témoigne-t-il.
Conséquence de ce harcèlement, le jeune garçon arbore un pansement qui recouvre son œil gauche. "J'ai un gros bleu, j'arrive pas trop à ouvrir mon œil et ça fait mal, beaucoup", explique Farès.
Quant à son retour en classe, le collégien ne veut pas l'envisager. "Non, non, non, non, plus jamais".