Noël a-t-il encore un sens ?

Il est de coutume d’associer les fêtes avec allégresse, bonheur, détente. Mais pour certains, cela renvoie plutôt aux contraintes, à l’angoisse, voire à la phobie. « La seule chose à faire pour être heureux, c’est de consommer » explique une militante Front de Gauche.

Si la plupart des personnes sont heureuses de se retrouver en famille pour Noël, la fête rime parfois pour les réfractaires aux fêtes de fin d’année avec stress et casse-tête financier. Et puis il y a aussi le sens de Noël : fête religieuse, commerciale, familiale ? Chaque année, il véhicule des significations différentes pour chacun.

« Il n’y a aucun sens »

« Pour moi, il n’y a aucun sens, confie Jeanne Fidaz, du Front de Gauche remontée contre l’aspect commerciale de Noël. A Noël, dit-elle, la seule chose à faire pour être heureux c’est de consommer. Il n’y a qu’une chose à faire pour montrer à vos proches que vous les aimez, c’est de leur offrir des cadeaux. Tous les gens qui refusent cette société d’hyperconsommation, je pense, le vivent assez mal. Pour les Chrétiens, cela a un sens, c’est la naissance de Jésus. Mais pour d’autres personnes cela n’a pas de sens ».

« Prendre le temps de faire plaisir »

« C’est vrai que nous sommes dans une société d’hyperconsommation, reconnaît Monseigneur Dubost, évêque d'Evry en Essonne. Et comment la critiquer cette hyperconsommation ? En lui donnant un sens. Si on sait prendre le temps de faire plaisir on critique la consommation de manière beaucoup plus efficace que des criailleries de gauche comme de droite. Dans les magasins, beaucoup de gens veulent faire plaisir à beaucoup de gens et ça c’est une grande signification ».

Tugdual de Dieuleveult avec P. Baduel