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Société

Nancy: elle est condamnée à raser sa maison qui fait de l'ombre à sa voisine

Sa situation a provoqué une vague de compassion de la part de voisins, de collègues et même d'inconnus qui ont découvert son histoire dans les médias. (Photo d'illustration: Essey-lès-Nancy)

Sa situation a provoqué une vague de compassion de la part de voisins, de collègues et même d'inconnus qui ont découvert son histoire dans les médias. (Photo d'illustration: Essey-lès-Nancy) - Google Street View

Malgré le jugement, prononcé en 2011, Sarah Rebaï ne peut se résoudre à détruire la bâtisse de 140m², toute neuve, qu'elle prévoyait de louer pour financer les études de ses enfants.

Une mère de famille domiciliée à Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle, se voit contrainte à la suite d'une décision de justice de démolir sa maison, comme le rapporte Le Parisien. Le logement de 140m², édifié en prolongement de l'habitation principale, a été reconnu coupable de faire de l'ombre à celui de sa voisine. 

Au moment de la construction de ce deuxième local, qu'elle comptait louer pour financer les études de ses enfants, Sarah Rebaï s'était déjà vu signifier par sa voisine qu'un tel projet risquait de provoquer une perte d'ensoleillement. Malgré cela, elle avait réussi à obtenir un permis de construire. 

80€ d'amende par jour

À la suite d'un procès entamé en 2011, Sarah Rebaï a été condamnée à raser sa maison et ce, avant le 14 février 2016. Mais, à ce jour, cette veuve, mère de de deux enfants qui exerce le métier d'aide à domicile, n'a pas appliqué la décision de justice. 

En attendant, elle se voit contrainte de payer 80 euros par jour d'astreinte à sa voisine. Cette dernière a depuis déménagé et décidé de mettre son logement en location. Malgré cela et le fait que ses locataires ne se soient jamais plaints d'un quelconque manque d'ensoleillement, elle continue de lui réclamer le paiement de cette amende. 

Vague de compassion sur Internet

La situation intenable de Sarah Rebaï a provoqué une vague de compassion de la part de voisins, de collègues et même d'inconnus qui ont découvert son histoire dans les médias. Une pétition publiée sur le site change.org il y a un an avait même réuni près de 15.000 signatures. Cette mobilisation n'est pour le moment pas parvenu à infléchir la décision du tribunal.

C.R.