Moratoire sur la suppression de la pub à France Télévisions

Le siège parisien de France Télévisions. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a confirmé vendredi l'instauration d'un moratoire de deux ans, jusqu'en janvier 2014, concernant la suppression de la publicité dans la journée sur les chaînes de télév - -
PARIS (Reuters) - Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a confirmé vendredi l'instauration d'un moratoire de deux ans, jusqu'en janvier 2014, concernant la suppression de la publicité dans la journée sur les chaînes de télévision du service public.
La loi a mis fin en janvier 2009 à la publicité après 20h00 sur les chaînes de l'opérateur public et un rapport d'étape devait être établi pour déterminer s'il était possible de supprimer les écrans publicitaires diffusés dans la journée, entre 06h00 et 20h00.
En début de semaine, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, avait estimé que pour des raisons budgétaires il semblait difficile de supprimer la publicité dans l'audiovisuel public dès le 30 novembre 2011, comme cela était prévu.
"On se dirige vers un moratoire, je vous le confirme et j'en ai d'ailleurs avisé les membres des commissions culturelles", a déclaré Frédéric Mitterrand sur RTL.
"Ce n'est pas surprenant puisqu'on a toujours dit que l'on ferait un point d'étape. On le fait simplement un petit peu plus tôt que prévu, deux mois plus tôt que prévu", a-t-il poursuivi.
"Donc, à partir de novembre 2011, le moratoire entrera en fonction et pendant deux ans. Il fallait bien décider pour que tout le monde s'organise sur le plan des budgets publicitaires", a dit Frédéric Mitterrand, précisant que ce moratoire s'appliquera jusqu'en janvier 2014.
Anticipant cette confirmation, Nonce Paolini, P-DG de TF1, a souhaité mardi l'abolition de la taxe France Télévision destinée à compenser le coût de la suppression progressive de la publicité sur les chaînes publiques.
Frédéric Mitterrand a indiqué qu'il recevrait vendredi après-midi Nonce Paolini et Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, pour discuter de cette question.
"Cela est normal. Ce sont les vases communicants", a dit le ministre de la Culture. Prié de dire s'il envisageait de supprimer la taxe sur les chaînes privées, il a répondu: "non, on va voir. Nous allons en parler ensemble".
Autre conséquence de ce moratoire, Publicis et Lov Group, holding familiale de l'homme d'affaires Stéphane Courbit, avaient annoncé jeudi renoncer à prendre le contrôle de la régie de France Télévision.
Lov et Publicis qui avaient engagé en février 2010 des négociations exclusives pour reprendre 70% de France Télévisions Publicité estimaient que les conditions n'étaient plus compatibles en raison d'un calendrier "retardé" et "flou".
Pierre Sérisier, édité par Guy Kerivel