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Société

Montpellier: la mairie enquête sur une trentaine d'"employés fantômes"

L'Hôtel de Ville de Montpellier, lors de son inauguration en novembre 2011.

L'Hôtel de Ville de Montpellier, lors de son inauguration en novembre 2011. - Anne-Christine Poujoulat - AFP

A Montpellier, une trentaine de fonctionnaires seraient payés par la commune depuis une dizaine d'année sans jamais avoir mis les pieds à l'Hôtel de ville. Une arnaque que le maire dit avoir découverte et être en train de remettre "à plat".

Depuis un dizaine d'années, 20 à 30 fonctionnaires employés par la commune de Montpellier (Hérault) seraient payés à rester chez eux. L'annonce a été faite par le maire de la ville lui-même, Philippe Saurel (DVG) lors d'une conférence de presse mercredi 13 janvier, rapportent plusieurs médias dont Midi Libre.

Le président de Montpellier Méditerranée Métropole a d'emblée évoqué le cas de ces "employés fantômes", dont il dit avoir pris connaissance:

"Quand je découvre que des employés perçoivent un salaire et que personne ne les a jamais vus ni entendus et qu'ils n'ont jamais pointé, je m'interroge", a déclaré l'édile lors de son allocution.

Remise "à plat"

Interrogé par France Bleu, Philippe Saurel explique: "Ils n'ont de fonctionnaires que le nom, puisqu'ils sont absents de la mairie même s'ils sont rétribués". "C'est choquant, c'est de l'argent public" et "c'est l'impôt des Montpelliérains", a dénoncé Philippe Saurel, ajoutant être "en train de mettre à plat tout cela."

D'après le Directeur Général des Services de la ville et de la métropole, Christian Fina, 30 emplois fantômes seraient avérés depuis une dizaine d'années, un "héritage des mandats précédents". 

La ville, où travaillent quelque 4.300 agents, aurait mis au jour cette supercherie à l’occasion de mutualisations de services. Selon les premiers éléments de l'enquête menée par la mairie, un employé badgeait, à son entrée dans la mairie, pour deux ou trois personnes.

Les fonctionnaires pourraient faire l'objet de procédures disciplinaires.

V.R.