Moins de la moitié des Français se considèrent aujourd'hui comme féministe, un chiffre en léger progrès

Une manifestation organisée par le collectif féministe "Nous Toutes" à Toulouse, le 25 novembre 2021 - Lionel BONAVENTURE
Un sondage qui montre un véritable clivage dans la société. Selon une étude Global Advisor partagée par Ipsos ce vendredi 7 mars, 45% des Français "se définissent comme féministe" contre 43% en 2024.
Pourtant, "74% des Français estiment qu’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes est une chose importante dont 80% des femmes et 68% des hommes".
À l'échelle mondiale, les jeunes sont plus sensibilisés sur cette question que leurs aïeux. 44% des personnes de la génération Z interrogées dans le monde se disent féministes, contre 39% pour la génération X et 33% pour les baby-boomers.
Des "disparités importantes" selon les pays et les âges
Un autre résultat de ce sondage met en avant ce clivage dans la société mondiale sur l'égalité hommes-femmes. 45% des sondés jugent que "nous sommes allés si loin dans la promotion de l'égalité des femmes que les hommes sont discriminés". Un chiffre qui chute à 34% en France.
Pour les auteurs de l'étude, "les membres de la génération Z se démarquent particulièrement" sur cette question.
"57% des hommes et 36% des femmes de cette génération partagent cette opinion, contre 44% des hommes baby-boomers et 28% des femmes baby-boomers", notent-ils.
Un préjugé recule car "l'idée qu'un homme qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants ne soit plus 'un homme'" est en baisse. 19% des personnes interrogés partagent cette opinion, marquée par de disparités dans le monde. 69% des Sud-Coréens et 60% des Indiens partagent cette croyance, contre seulement 15% des Français.
Autre idée en recul, celle selon laquelle "on en demande trop aux hommes pour soutenir l'égalité" entre les hommes et les femmes. "46% des personnes interrogées dans le monde pensent que oui", un chiffre en baisse de 5 points par rapport à 2024. Encore sur cette question, la génération Z se distingue car 57% d'entre eux "à travers le monde trouvent que l'on en demande trop aux hommes". En France, 34% jugent qu'on en demande trop aux hommes pour tendre vers l'égalité.
Finalement, l'enseignement clé de cette étude est les "disparités importantes entre les pays et les générations" concernant la question du féminisme. L'optimisme est "modéré quant aux progrès futurs" concernant l'égalité entre les sexes.
Enquête Ipsos menée du 20 décembre 2024 au 3 janvier 2025 auprès de 23 765 personnes interrogées dans 30 pays. Méthodologie détaillée disponible dans le rapport complet.