Migrants sur un ferry à Calais: le procès renvoyé au 22 février

Le procès en comparution immédiate de six migrants et deux militants du collectif No Border, jugés pour s'être introduits illégalement samedi soir sur un ferry à Calais a débuté aujourd'hui - Lundi 25 janvier 2016 - Photo d'illustration - AFP
Le procès en comparution immédiate de six migrants et deux militants du collectif No Border, jugés pour s'être introduits illégalement samedi soir sur un ferry à Calais, a été renvoyé au 22 février par le Tribunal de Boulogn-sur-Mer dans la Pas-de-Calais.
Le report de l'audience a été décidé après le passage de quatre prévenus à la barre, lesquels ont demandé un délai supplémentaire pour préparer leur défense.
Ces migrants, de nationalité afghane, soudanaise et érythréenne, et les deux militants, des Français, sont poursuivis pour "infraction au code des transports" et s'exposent à une amende de 3.750 euros et à six mois de prison.
Les deux militants français de No Border ont été placés sous contrôle judiciaire. Les six migrants concernés ont été placés en détention provisoire étant donné le risque de non présentation. L'avocate Emilie Leschaeve dénonce à ce sujet un "deux poids deux mesures".
Elle voit aussi dans l'urgence de ce procès une "volonté d'exemplarité": "on prend ceux qui nous tombent sous la main et on les fait passer devant un tribunal pour montrer qu'on apporte une réponse à ce problème de migrants à Calais".
35 personnes interpellées
Samedi, après un défilé pro-migrants de 2.000 manifestants organisé de la "Jungle" jusqu'au centre-ville de Calais, 350 personnes s'étaient introduites dans l'enceinte du port, selon le ministère de l'Intérieur.
Après avoir forcé un barrage, une cinquantaine avait pu s'infiltrer à bord d'un ferry avant d'être délogés par les forces de l'ordre plus de deux heures plus tard. Au total, 35 personnes avaient été interpellées -26 migrants pour embarquement frauduleux sur un navire, et 9 militants du collectif No Border. Quinze avaient ont été placées en garde à vue.