Meurtres suivis d'un suicide à Pau: le père est inconnu des services de police

Un policier se tient devant un immeuble où cinq personnes dont un enfant sont morts dans un incendie à Pau le 10 juillet 2018 - IROZ GAIZKA, AFP
La procureure de la République à Pau, Cécile Gensac, a indiqué à l'Agence France Presse (AFP) que le Marocain de 32 ans, soupçonné d'avoir tué quatre membres de sa famille mardi à Pau avant de se suicider "n'était pas connu des services de police jusqu'au drame" et "n'était pas du tout référencé comme un délinquant".
Les corps de quatre adultes, Badr Hraichete, présumé auteur des meurtres, sa compagne, Manuela Morales Peres ainsi que le père de cette dernière, José Morales Real, et sa compagne Dolores Reina, tous trois de nationalité espagnole, ont été trouvés mardi matin dans un appartement à Pau par les pompiers intervenant pour un feu d’appartement.
Le bébé du couple, âgé de deux ans, a aussi été retrouvé mort, sans blessure apparente, dans son parc d’enfant.
Retrouvée ligotée et bâillonnée dans une baignoire
Selon les premiers résultats des autopsies, effectuées à l'institut médico-légal de Toulouse, "quatre personnes sont décédées des suites de l'intoxication due à l'incendie", dont le bébé et le meurtrier présumé découvert avec les veines tailladées, poursuit la procureure.
Elle ajoute que "s'agissant de la mère, les causes du décès ne sont pas établies définitivement, d'autres examens sont en cours". Une source proche du dossier indique que la jeune femme, retrouvée ligotée et bâillonnée, avec de l'adhésif autour du cou et gisant dans une baignoire remplie d'eau, pourrait avoir été noyée. A l'arrivée des pompiers, un canapé se consumait dans l'appartement.
Mésentente au sein du couple
La source ajoute que son père et sa compagne, venus d'Espagne rendre visite au jeune couple, portaient des traces de blessures sur le crâne, un marteau ensanglanté ayant été retrouvé l'appartement. Les premières hypothèses des enquêteurs s'orientent vers la thèse du suicide de Badr Hraichete après ces violences sanglantes.
Les témoignages des voisins et des collègues de travail de la jeune femme, professeur stagiaire d'espagnol, feraient état d'une mésentente au sein du couple, et notamment de disputes dans leur appartement. L'homme ne travaillait pas.