Metz: admis pour une appendicite, un garçon de 11 ans meurt dans une clinique

C'est à la clinique Claude-Bernard qu'un garçon de 11 ans est mort lors d'une opération de l'appendicite. - Capture Gmap
A Metz, c'est un drame qui s'est joué à la clinique Claude-Bernard samedi dernier. Un enfant de 11 ans est mort au cours d'une opération de l'appendicite. Selon Le Républicain Lorrain, l'autopsie de l'enfant aurait révélé que son aorte avait été partiellement sectionnée et son foie touché.
Le parquet de Metz n'a pas été en mesure de confirmer ces détails vendredi soir. Une information judiciaire contre X a été ouverte.
Corentin, dont les obsèques ont eu lieu samedi, avait été admis le 31 octobre dans la clinique Claude-Bernard pour une appendicite. il y avait été opéré le lendemain, mais des complications sont survenues. L'enfant "a été transféré vers un hôpital dans la soirée à Nancy", où il est mort le lendemain, affirme Me Marc Baerthelé, l'avocat des parents de Corentin. "Des erreurs ou des maladresses ont dû être commises à Metz, et il faut que l'enquête dise lesquelles", ajoute-t-il.
Plainte des parents
Les parents du garçon sont "dans le choc le plus complet", raconte leur avocat, interrogé par France Bleu. "Ils ont vu l'enfant partir vers 10 heures, pour une intervention qui devait être banale. On leur a dit que 45 minutes ou une heure plus tard, cela serait réglé. A 17h30, il était toujours au bloc", poursuit l'avocat. "Personne n'arrive à comprendre comment l'aorte ou le foie peut être touché dans une intervention qui a pour but de retirer l'appendice".
Appartenant tous deux au monde médical, les parents ont déposé plainte pour "comprendre" les circonstances étonnantes de ce décès. "Ils ont déposé plainte contre X pour homicide involontaire", a indiqué leur avocat Me Marc Baerthelé. "Personne n'a été visé nommément dans la plainte, l'enquête dira s'il y a des responsabilité pénales", a-t-il précisé.
Le père et la mère de Corentin "veulent comprendre comment en partant au bloc pour une intervention somme toute relativement banale d'appendicite, on finit par ne pas sortir du bloc avec une aorte touchée et le foie aussi", a dit leur avocat. "Ils sont dans une situation de choc, ils ont un besoin de réponses mais de réponses données de manière impartiale par la justice", a-t-il ajouté, expliquant que les parents avaient pour l'heure décliné une rencontre proposée par la direction de l'établissement privé.
L'Agence régionale de santé a indiqué samedi avoir diligenté une enquête médico-administrative pour éclaircir les circonstances du décès de l'enfant. La clinique a de son côté fait part de son "profond soutien" à la famille, et promis "toute la transparence sur les faits".
"Je ne vivais que pour lui"
La mère de Corentin, interviewée par RTL, fait part de son incompréhension et de sa douleur: "C'est un drame. J'ai donné ma confiance à ce chirurgien. J'ai amené mon fils pour qu'il soit soigné, je ne l'ai jamais revu".
"Il y a un médecin qui est venu voir mon mari, qui lui a dit 'ils ont touché une artère'", ajoute-t-elle. "C'est vrai que j'ai pleuré, mais je me suis dit 'Peut-être qu'ils vont la réparer'. Après je me suis mise à crier 'Qu'est-ce qu'il a été faire à l'aorte'. Il m'a dit 'Je n'ai même pas enlevé l'appendicite'. Mais qu'est-ce qu'ils-ont fait?", interroge la mère de l'enfant.
Et de poursuivre: "Il m'a dit: 'Maman, mets ta main dans ma main, ta tête contre la mienne' dès qu'il a senti qu'il allait partir. C'est le seul enfant que j'ai. (...) Je ne vivais que pour lui."