Menace terroriste: la police et l'armée au chevet des églises pour la messe de Noël

Le contexte international lourd de menaces, et tout particulièrement le récent attentat au camion-bélier de Berlin, conduisent autorités et croyants à redoubler de prudence dans la perspective des messes de Noël. Le diocèse de Paris a transmis à son clergé ses recommandations. Pour les offices du week-end, il est demandé aux prêtres de ne pas sortir sur le parvis avant la célébration. Les issues des églises seront surveillées: "Il y aura aussi un filtrage à l’entrée", confirme le père Bruno Horaist, qui exerce à l’église de La Madeleine où une équipe de BFMTV s’est rendue.
En tout, ce sont 240 messes qui seront sécurisées à Paris et dans sa petite couronne ce week-end, par la police mais aussi par les soldats de l’opération Sentinelle. Celle-ci avait été déclenchée sur ordre du président de la République pour protéger les points les plus sensibles du territoire face au péril terroriste, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper Cacher de la porte de Vincennes.
Un devoir de solidarité
En plus de renforcer la sûreté des édifices religieux en cette période de Noël, il s’agit aussi de rassurer les fidèles. "Je trouve ça rassurant, témoigne une paroissienne de l’église de La Madeleine sur notre antenne. "Ce n’est pas dit que quelque chose se passera juste devant l’église mais ça fait partie de ce qu’on doit faire pour la population".
Pour certains, cette protection ne vient pas sans rappeler quelques nécessités civiques: "Il faut que les citoyens soient plus attentifs et plus solidaires", déclare ainsi un catholique.
L’an dernier déjà, les églises avaient fait l’objet d’une attention particulière un mois après les attentats de Paris, comme nous vous le rappelions ce mercredi. En tout, 128.000 soldats, policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour renforcer la sécurité en France au moment des fêtes. Les forces de l’ordre avaient contacté les paroisses pour connaître les lieux et horaires des messes.