Maryse Wolinski: "les Kouachi ont eu une fenêtre de tir extraordinaire"

Maryse Wolinski est revenu sur le dispositif de sécurité allégé devant la rédaction de Charlie Hebdo avant les attentats du 7 janvier 2015 - Lundi 4 janvier 2015 - Remy Gabalda - AFP
Un an après les attentats du 7 janvier, Maryse Wolinski, la femme du dessinateur Wolinski, est revenue, lundi sur Europe 1, sur les failles du dispositif de sécurité censé protéger Charlie Hebdo.
Pour l'épouse de Wolinski, "les Kouachi ont eu une fenêtre de tir extraordinaire"; lorsqu'elle qualifie d'insuffisant le dispositif de sécurité protégeant alors Charlie Hebdo, allégé quelques mois plus tôt.
"J'ai été très agacée de penser que la fourgonnette de police qui surveillait Charlie avait disparu en novembre, plus de barrières, plus de policiers devant la porte", confie-t-elle.
"Je n'aime pas en vouloir aux autres. Mais du coté de la police et du ministère de l'Intérieur, il y a beaucoup de choses à reprendre".
"Chérie je vais à Charlie"
Journaliste et écrivain, Maryse Wolinski a publié un livre "Chérie je vais à Charlie", consacré aux attaques meurtrières contre Charlie Hebdo où son mari, Georges, a trouvé la mort. Avec la distance nécessaire à la rédaction de son ouvrage, elle reconstruit le drame de la journée du 7 janvier, mais également depuis, l'absence douloureuse de Wolinski.
Le mercredi des attentats, elle se trouve à son cours de gymnastique, téléphone portable éteint. Lorsqu'elle elle le rallume, c'est une explosion de messages. "J'ai la sensation que mon corps de m'appartient plus". Elle se remémore l'insupportable attente des familles jusqu'à l'annonce par son gendre Arnault de la sinistre nouvelle: "Georges a été assassiné. Il est mort".
Il ne lui reste alors que ces quelques mots du dessinateur Wolinski, prononcé avec la légèreté d'un matin comme les autres: "Chérie, je vais à Charlie."