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Société

Marne: un vigneron soupçonné d'avoir vendu près de deux millions de bouteilles de "faux champagne"

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Une ancienne employée d'un producteur de champagne, dans la Marne, l'accuse d'avoir utilisé des vins venant d'autres régions de France et d'Europe, auxquels il aurait ajouté du gaz carbonique.

Son champagne était "sans bulle, éventé, imbuvable", selon les avis de certains acheteurs sur Google. D'autres jugeaient la boisson "imbuvable, avec un arrière-goût". Ils auront maintenant peut-être pourquoi. Didier Chopin, un producteur marnais, est soupçonné d'avoir vendu près de deux millions de bouteilles de "faux champagne", rapportent nos confrères de L'Union et de France Bleu.

C'est une de ses anciennes employées qui l'accuse d'avoir importé du vin pétillant d'Ardèche ou d'Espagne, auquel il y aurait ajouté de la liqueur et du gaz carbonique pour faire plus de bulles.

Ludivine Jeanmingin, citée par France Bleu, explique que jusqu'à 1,8 million de bouteilles ont été vendues, "entre dix et vingt euros", en France et à l'étranger.

La DGCCRF saisie

Selon elle, c'est en avril 2022 que son employeur a décidé de commencer à vendre du "faux champagne", quand "les banques ont décidé de ne plus suivre la société Chopin".

Un autre employé, dont l'identité n'a pas été révélée par nos confrères, assure lui avoir vu la production changer à partir de juin 2022.

Licenciée pour "faute grave" au printemps 2023, après avoir révélé l'affaire aux autorités, Ludivine Jeanmingin demande à la justice de la protéger et "réclame l'obtention du statut de lanceur d'alerte", écrit France Bleu

La Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie pour analyser le champagne, avant de soumettre un dossier de parquet de Reims. Ce dernier déterminera si ce "faux champagne" sera soumis à une enquête. 

Auprès de nos confrères de L'Union, Didier Chopin conteste et déclare ces accusations "infondées".

Ariel Guez