Marignane : marche blanche en hommage à Jacques Blondel

Bouquet de fleurs posé à l'endroit où Jacques Blondel a été abattu jeudi, à Marignane (Bouches-du-Rhône). - -
Il est mort en héros, et les habitants de Marignane souhaitent lui rendre un dernier hommage. Une marche blanche est organisée ce lundi soir dans cette ville des Bouches-du-Rhône où Jacques Bondel, retraité de 61 ans, a été abattu pour avoir tenté d’intercepter deux jeunes braqueurs jeudi dernier. Le cortège partira du tabac qui a été braqué, pour se terminer à l'endroit où il a été abattu. La femme et les deux fils de Jacques Blondel ne devraient pas être présents, selon un proche de la victime. Mais le cortège devrait être conséquent, tant la ville a été marquée par ce drame.
« Qu'il n'y ait pas de haine ni de récupération politique »
C’est le cas d’Yvan. « Oui, j’y serai, assure-t-il sur RMC. Il faut être avec la famille. On est outré. Tuer quelqu'un pour deux cartouches de cigarettes et un peu de monnaie... Il n'y a plus de respect de la vie humaine ». Thierry Maille, un proche de Jacques Blaondel souhaite avant tout que cette marche blanche « se fasse dans la dignité, le respect, le silence. Qu'il n'y ait pas de haine ni de récupération politique. Et que si on se déplace, c'est par respect pour l'homme et pour son grand geste citoyen. Il est parti trop tôt. Ce jour-là, il rentrait de la plage avec sa petite fille et son épouse. Sa petite-fille de 15 mois ne connaîtra jamais son grand-père à cause de la folie des hommes ».
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Un des deux braqueurs est toujours en fuite. L'autre a été mis en examen samedi soir pour « vol avec arme » et « meurtre afin d’assurer l’impunité de son auteur ». Le jeune homme a eu 18 ans le jour des faits. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il est connu pour une douzaine de délits et a déjà été condamné trois fois par le tribunal pour enfants. Au moment des faits, il exécutait une peine de quatre mois avec mise à l'épreuve. Suivi par la protection judiciaire de la jeunesse, il avait répondu à la plupart des convocations, mais sa personnalité se révélait, selon le juge des enfants, « de plus en plus fuyante et hermétique à tout accompagnement social et éducatif ».