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Mariage refusé à Béziers: le fiancé arrêté et placé en centre de rétention

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Le maire de Béziers Robert Ménard avait réfusé l'union de cet homme, placé sous OQTF, qu'il soupçonnait de vouloir organiser un mariage "blanc".

L'Algérien de 23 ans que le maire de Béziers Robert Ménard a refusé de marier avec une Française de 29 ans, a été placé ce lundi en centre de rétention administrative à Sète, dans l'Hérault, a appris BFMTV.

Cet homme fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Selon sa fiancée, contactée par BFMTV, il a rendez-vous ce mardi au consulat d'Algérie et mercredi devant la juge qui doit statuer sur l'exécution ou non de son expulsion vers l'Algérie. Toujours d'après sa compagne, l'OQTF devait prendre fin à la fin du mois d'août.

Robert Ménard s'était opposé à son union, initialement prévue le 7 juillet. Il soupçonnait un mariage "blanc", malgré le feu vert du parquet. "C'est pas correct du tout", lui avait répondu l'intéressé, interrogé par BFMTV.

"Ce n'est pas le problème du mariage blanc"

Souhaitant rester anonyme, ce dernier avait notamment expliqué qu'il était "un jeune arrivé sur le territoire français à 16 ans" et que "malgré ses erreurs de jeunesse", il n'était pas un "délinquant". Un terme, selon lui, diffamatoire.

De son côté, Robert Ménard s'était défendu sur BFMTV, déclarant: "Ce n'est pas le problème du mariage blanc, c'est le fait qu'on oblige un maire à marier quelqu'un qui est non seulement en situation illégale, mais qui est aussi depuis août dernier l'objet d'une obligation de quitter le territoire".

Il avait pris cette décision en dépit de l'article 12 de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui stipule qu'il est "impossible d'interdire à une personne de se marier sous prétexte de sa religion, de sa couleur de peau ou de sa situation aux yeux de l'administration du pays dans lequel il vit".

Mélanie Vecchio et Boris Kharlamoff avec Baptiste Farge