Au moins deux morts, les suspects en fuite... Ce que l'on sait sur la fusillade survenue à Nice

Une fusillade a eu lieu ce vendredi 3 octobre au soir dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes). Deux personnes sont mortes, tandis que deux autres victimes sont gravement blessées, avec leur pronostic vital engagé, et trois autres plus légèrement blessées.
Sur une vidéo, que BFMTV a pu consulter, l'une des victimes présente une plaie au niveau du dos et est prise en charge par des riverains au milieu de la cuisine d'un restaurant.
• Les auteurs toujours en fuite
Les auteurs de la fusillade sont encore recherchés, a précisé le préfet, Laurent Hottiaux, qui s'est rendu sur place vendredi soir.
"Quatre mecs dans une voiture sont venus et ont tiré sur tout le monde", assure un habitant du quartier, qui se dit témoin des faits, au micro de BFMTV. "Il y a toutes les traces de balles", souligne-t-il, en pointant du doigt l'endroit des tirs. Une autre habitante évoque un second véhicule.
Plusieurs témoins ont indiqué auprès de BFMTV que les auteurs des coups de feu ont "tiré dans le tas" à proximité de la place des Amaryllis.
• Des liens supposés avec le narcotrafic
Le maire (Horizons) de Nice Christian Estrosi a fait un lien entre la fusillade et le narcotrafic dans la région. L'élu a affirmé, vendredi soir, lors d'un déplacement sur place, qu'une "incursion sur fond de narco-banditisme a entraîné des tirs à l’arme automatique".
La fusillade est "très vraisemblablement" liée au narcotrafic a également indiqué le procureur de Nice Damien Martinelli. Une enquête a été ouverte pour "homicides volontaires en bande organisée et tentatives d'homicide volontaire en bande organisée", a-t-il assuré auprès de BFMTV. Les investigations ont été confiées au Service Interdépartemental de la Police Judiciaire.
Les faits se sont produits dans le quartier des Moulins, pointé du doigt à de multiples reprises en lien avec le trafic de stupéfiants. Ces coups de feu interviennent quelques jours seulement après qu'un adolescent a été blessé par balle dans le même quartier.
"Ici même, trois points de deal ont été démantelés ces derniers jours et 300 personnes ont été incarcérées depuis maintenant cinq mois", a souligne le préfet Laurent Hottiaux.
• Ciotti et Estrosi réclament plus de moyens policiers
"J'ai toujours dénoncé le fait qu'il soit parfaitement intolérable que la police nationale, voire l'armée, n'occupe pas le terrain en permanence dans un lieu où il faut juguler le narcotrafic", a pointé du doigt Christian Estrosi.
"Nous avons parfois le sentiment d'être totalement abandonnés", a-t-il ajouté. "Je n'abandonnerai pas les habitants, ce soir, c'est une fois de trop et je n'accepterai pas qu'il y ait une (fusillade) de plus."
Une position partagée par Éric Ciotti. "Ces annonces (faites par le ministre démissionnaire de l'Intérieur, ndlr), nous les avons entendus des dizaines de fois. Il y a très clairement un problème d'effectif dans les Alpes-Maritimes."
• Des renforts prévus ce samedi
"Sur décision du ministre de l'Intérieur, des renforts seront mobilisés dès demain (samedi NDLR) pour assurer le retour à la sécurité dans le quartier et resteront autant que nécessaire", a annoncé le préfet des Alpes-Maritimes, dans un communiqué publié sur X.
Dès ce vendredi soir, des agents des forces de l'ordre et des sapeurs pompiers ont été déployés pour sécuriser le périmètre.