Marcq-en-Baroeul : «Je suis prêt à mourir pour mes collègues»

Des bonbonnes de gaz installées sur le toit de l'imprimerie VG Goossens à Marcq-en-Baroeul (Nord). - -
Ils se disent prêts à aller jusqu’au bout. Des salariés de l'imprimerie VG Goossens à Marcq-en-Baroeul (Nord), menacent de faire sauter leur entreprise, placée en liquidation judiciaire le 5 septembre. Trois bonbonnes de gaz ont été installées sur le toit de l’établissement, qui imprime des emballages alimentaires pour de grandes marques. La situation est bloquée pour les 127 salariés, qui n’acceptent pas le plan social proposé par le groupe belge Van Genechten Packaging, qui détient l’imprimerie. « On nous propose une cellule de reclassement de 100 000 euros pour 127 salariés, ce n’est pas énorme », explique Ali Ouraghi, membre de l'intersyndicale. « Autrement, on ne part qu’avec le minimum légal. C’est du dégoût total. Ça fait un mois que ça traîne. Les gens sont à bout, c’est pourquoi les bouteilles de gaz sont sur le toit de l’immeuble ».
« Il suffit d'appuyer sur un bouton et c'est tout »
Preuve de la détermination de ces salariés, deux d’entre eux ont même décidé de faire la grève de la faim. Malgré six jours sans manger, Stéphane Schillers, ne veut rien lâcher : « On n’a presque pas dormi cette nuit (de jeudi à vendredi), c’est vraiment difficile », raconte ce manutentionnaire de 48 ans, père de deux enfants. « L’Etat ne bouge pas. Le maire ne se déplace pas. Je suis prêt à mourir pour mes collègues et avoir un maximum. Je mourrai sur mon lit. J’ai prévenu ma femme et mes enfants. Les bouteilles de gaz sont là et il suffit d’appuyer sur un bouton et c’est tout », menace-t-il.