BFMTV
Société

Marche des solidarités ce samedi: pourquoi le cortège est-il prévu à 13h12?

La page Facebook de l'événement

La page Facebook de l'événement - BFMTV / Facebook

Ce nouveau rendez-vous, auquel devraient participer de nombreux gilets jaunes, est organisé pour dénoncer, entre autres, "le racisme d’État et les violences policières."

Dans le cadre du nouveau weekend de contestations, la mobilisation devrait prendre une allure protéiforme ce samedi 16 mars à Paris. Dans un premier temps, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues à partir de 14h place de l'Opéra pour La Marche du Siècle, le "plus grand rassemblement de l'Histoire pour la justice climatique" prévient la page Facebook de l'événement. Ce rendez-vous fait suite à la grève des lycéens et étudiants qui prévue ce vendredi

Un cortège parisien qui devrait, au cours de la journée, croiser celui organisé par la Marche des solidarités “contre le racisme d’État et les violences policières", qui accueillera quant à lui les manifestants gilets jaunes. En ce qui concerne ce cortège, le départ est fixé Place de la Madeleine, à 13h12.

Mantra anticapitaliste

Un horaire symbolique, puisque dans l'imaginaire révolutionnaire, ces quatre chiffres, 1,3,1, et 2, rapportés aux lettre de l'alphabet, forment l'acronyme ACAB, soit All cops are bastards (Tous les policiers sont des salauds), slogan utilisé par les mineurs britanniques lors des grèves des années 1980 et par la suite repris par les manifestants anticapitalistes.

L'utilisation de ce "code" permet également de définir la teneur de ce rassemblement, qui, comme le précise encore la page Facebook de l'événement, est organisé "contre le racisme d’État et les violences policières.

"Samedi 16 mars 2019 à 13h12 à Place de la Madeleine à Paris.
Dans un contexte où les violences policières, d’abord principalement exercées dans les quartiers populaires, s’étendent de plus en plus à toute la société. [...] Nous manifesterons pour le droit d'exister et de protester ;
Pour le droit d'être ce que nous sommes et pour le droit d'exprimer publiquement nos opinions politiques", peut-on lire. 

"Il va se passer ce qu'il va se passer"

De manière plus générale, ce nouveau samedi de manifestation devrait également être synonyme de durcissement du mouvement des gilets jaunes, alors que le grand débat national organisé par le gouvernement afin de sortir de la crise touche à sa fin, sans avoir convaincu les Français

Plus tôt dans la semaine, Eric Drouet a estimé sur Facebook qu'il s'agit désormais de poser les bases d’une montée en puissance du mouvement de révolte et l’inscrire dans la durée autant que dans la radicalité". 

"Le 16, il va se passer ce qu'il va se passer. J'en ai plus rien à foutre. [Je ne dirais plus] aux gens: 'Restez calme'", a-t-il également spécifié, dans des propos repris par L'internaute

Autre leader du mouvement, Maxime Nicolle a quand à lui expliqué, comme le rapporte le JDD, que les gilets jaunes seraient désormais en "légitime défense" face à la violence "psychologique, financière, et maintenant physique."

Hugo Septier