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Voltuan, l'homme à la pancarte devenu icône des manifestations

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Jean-Baptiste Reddé est un habitué du pavé. Toujours présent à "Nuit debout", également aux côtés des intermittents et il y quelques semaines encore, auprès des opposants à la déchéance de nationalité, ce manifestant se distingue grâce à ses pancartes qui claquent. Rencontre avec un indigné à la recherche de justice sociale.

Il s'immisce sans bruit dans la foule mais sort toujours du lot. Souvent vêtu d'un imper' fluo, les bras levés, la pancarte bien exhibée, Jean-Baptiste Reddé, alias Voltuan, est devenu une icône des manifestations.

"Il a une force musculaire exceptionnelle parce qu'il tient des heures comme ça", ironise une autre indignée, plus discrète.

Pour les mobilisations contre la loi El Khomri, il était là.

Jean-Baptiste Reddé, place de la République à Paris lors d'une mobilisation contre la loi Travail.
Jean-Baptiste Reddé, place de la République à Paris lors d'une mobilisation contre la loi Travail. © BFMTV

Pour les intermittents ou contre la déchéance de nationalité aussi.

Voltuan, mobilisé auprès des intermittents du spectacle.
Voltuan, mobilisé auprès des intermittents du spectacle. © BFMTV

Cet habitué du pavé n'hésite pas à se mobiliser lorsqu'il s'agit de "justice sociale", de "respect environnemental" ou de "paix dans le monde".

"Je le fais parce que je crois en l'intérêt de notre action. J'ai par exemple refusé d'aller manifester pour le Mariage pour tous car j'estimais que ce n'était pas urgent", remarque Jean-Baptiste Reddé.

Ancien professeur des écoles, ce quinquagénaire à la retraite est effaré par "la façon dont on est dirigés", "comme les 1% dirige les 99% restants en dépit du bons sens".

La bonne recette

Tous les soirs à "Nuit debout" depuis le 31 mars, Voltuan attire fréquemment les objectifs pour ses slogans qui claquent. Souvent exposé dans les médias, il suscite même la jalousie de certains.

"On ne voit que vous sur les photos", se plaint un manifestant, place de la République à Paris.

"Je n'y peux rien", rétorque Jean-Baptiste, qui ne recherche pas personnellement la lumière. 

L'indigné à "Nuit debout", place de la République à Paris.
L'indigné à "Nuit debout", place de la République à Paris. © BFMTV

Néanmoins, l'indigné sait qu'il détient la bonne recette d'une pancarte impertinente.

"Il faut un minimum de mots, les mots justes, les couleurs qui vont avec et que le tout rentre dans le thème de la mobilisation", résume-t-il simplement.

Avant de conclure: "Y'a plus qu'à aller dans la rue maintenant."
P. P. avec Salhia Brakhlia, Etienne Grelet et Thibault Dupont