Une marche nocturne pour les quatre otages français d'Arlit

Les proches des otages sont partis à 3 heures du matin de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. - -
C'était il y a trois ans: Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand étaient enlevés à Arlit, au Niger, par des islamistes d'Aqmi. Pour marquer l'anniversaire de leur détention, treize de leurs proches - épouse, membres de la famille et amis - ont entamé dans la nuit de dimanche à lundi une marche dans Paris et sa proche banlieue.
Ils sont partis vers 3 heures du matin, heure de l'enlèvement, du siège de Vinci à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Une façon "de se retrouver et de penser à ces hommes qui errent dans le désert", a commenté Françoise Larribe, qui a été otage avec son mari avant d'être libérée, malade, au bout de 160 jours de détention.
"Preuves de vie"
Leur périple d'une quinzaine de kilomètres devait les mener en différents points symboliques: sièges des entreprises (Areva, Vinci) où travaillaient les otages, et différents lieux de pouvoir (Elysée, Sénat, Assemblée nationale). A chaque étape, ils doivent remettre une lettre témoignant de leur "profond espoir".
"Nous avons des preuves (de vie des otages), mais ils sont retenus", a déclaré dimanche le président François Hollande, dans une interview à TF1. "Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois. Je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher", a-t-il promis.
Les marcheurs doivent terminer leur périple au Quai d'Orsay et remettre au ministre des Affaires étrangères un manifeste signé par 12.000 personnes. Là, ils doivent être reçus par le directeur du centre de crise pour faire un "point de situation", a communiqué dimanche le ministère.