BFMTV
Société

Malgré l'interdiction à la vente des "puffs", les marchés parallèles subsistent

placeholder video
Les "puffs", ces cigarettes électroniques jetables en vogue chez les ados, sont devenues interdites ce mardi 25 février en raison des risques pour la santé et pour l'environnement.

L'interdiction des "puffs", ces cigarettes électroniques jetables bon marché en vogue chez les jeunes, est entrée en vigueur ce mardi 25 février avec la parution au Journal officiel de la loi adoptée unanimement au Parlement le 13 février dernier.

Désormais illégales à la vente, ce sont désormais les marchés parallèles qui inquiètent. Rencontrés dans la rue, de nombreux jeunes confient à BFMTV ne pas avoir entendu parler de cette interdiction. Et plusieurs d'entre eux estiment que cela ne va pas changer grand-chose.

"Il y a des gens sur les réseaux qui créent des comptes et qui font des livraisons, c'est vendu moins cher par rapport aux tabacs", raconte ainsi une jeune femme.

Des ventes directement sur les réseaux sociaux

"C'est vrai que moi je me fais livrer par intermédiaire, sur Snapchat généralement, je demande juste qu'il m'envoie la fiche de goûts qu'il a et il me livre d'ici à quelques minutes", poursuit une autre.

Les puffs, qui sont apparues sur le marché français en 2021, sont dommageables pour la santé et l'environnement. Malgré leur interdiction de vente aux mineurs, elles sont très prisées des jeunes et constituent un danger car elles sont une porte d'entrée vers le tabagisme.

Jusqu'à 100.000 euros d'amende

Pour Jean-François Vigouroux, président de la confédération des buralistes des Yvelines, cette interdiction ne va toutefois "pas changer grand-chose". "Les partenaires et les fournisseurs se sont adaptés, ils ont transformé leur cigarette en rechargeable pour qu'elle soit dans la loi", affirme-t-il.

En effet, comme le précise le site vie-publique, cette nouvelle interdiction de vente vise "les dispositifs non rechargeables en liquide, que leur batterie soit rechargeable ou pas".

La détention en vue de vendre, de distribuer ou d'offrir de telles e-cigarettes est aussi interdite. La violation de ces interdictions peut être sanctionnée d'une amende allant jusqu'à 100.000 euros maximum (200.000 euros en cas de récidive).

Yaëlle Khan, Dorine Jarnias et Théo Bassilana