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Police-Justice

Le maire de Limoges contre la "rumeur du 9-3"

Rue de la Boucherie à Limoges.

Rue de la Boucherie à Limoges. - -

Le maire de Limoges a déposé plainte contre X, jeudi, pour tenter de mettre un terme à "la rumeur du 9-3", qui sévit dans sa ville, comme dans une dizaine d'autres en France.

Après les maires de Niort, Poitiers et Châlons-en-Champagne, c'est au tour d'Alain Rodet, maire PS de Limoges, de déposer plainte contre X pour "allégations mensongères portant atteinte à la considération due à l'autorité publique", rapporte La Montagne jeudi.

En cause, la "rumeur du 9-3", légende urbaine, qui frappe plusieurs villes de province depuis plusieurs années, et qui veut que les mairies aient signé une convention avec la Seine-Saint-Denis, pour faire venir, en échange de contreparties financières, des habitants du département. Ici contre le financement d'un centre aquatique, là pour remplir des centres sociaux en échange de dotations.

A Niort, Poitiers ou Limoges, les spéculations vont bon train sur les supposées "personnes de couleur noire" que la mairie aurait accueillies. Alimentant bien sûr, insécurité et délinquance.

"Une dizaine de maires" concernés

Benoist Apparu, adjoint au maire de Châlons-en-Champagne et député de la Marne, confronté au même problème a, lui, déposé plainte dès le 28 août. Selon lui, la rumeur dure "depuis deux ans et demi" et a ressurgi au moment des législatives, puis s'est calmée. L'élu estime qu"une dizaine" de maires en France sont concernés.

Pour l'instant, seuls quatres maires ont déposé plainte, au risque d'alimenter la rumeur, mais des villes comme Saint-Quentin, dans l'Aisne, Béziers dans l'Hérault, Vitry-le-François dans la Marne, ou encore Tulle en Corrèze, sont victimes de ces bruits. La perspective des municipales pourrait encore les attiser.

Magali Rangin