Mailly : "Hollande n'aurait pas dû parler de compromis historique"

Le secrétaire général de FO était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.

Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, mercredi, sur BFMTV-RMC.

"François Hollande n'aurait pas dû parler de compromis historique, je crois que la formule était maladroite" a commenté le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly à propos des des discussions sur le marché du travail interrompues hier. "Je ne sens pas du tout de compromis, en l'état nous sommes très éloignés de ce que j'attends et de ce qu'attend FO" a t-il poursuivi, "le patronnat aussi a des exigences".

"Je ne suis pas persuadé que l'on trouve ce fameux compromis, en l'état sur ce texte c'est non. Il faut trois organisations syndicales favorables pour qu'il soit juridiquement intouchable."

"Il y a suffisamment de flexibilité aujourd'hui"

84% des embauches sont des Contrats à durée déterminée (CDD) aujourd'hui, "ce sont des contrats précaires" estime Jean-Claude Mailly, "ce sont déjà des outils de fléxibilité qui existent déjà dans notre pays".

"Le patronnat voudrait que l'on puisse licencier plus facilement en période de crise, ils disent ' nous vous reprendrons quand ça ira mieux', je dis non", a expliqué le secrétaire FO. "Mais en France, il y a suffisamment de flexibilité dans le travail aujourd'hui".

Enfin, en réponse au chef de l'Etat qui estime que "l'année 2013 sera difficile", Jean-Claude Mailly dit qu'il s'agit d'une "évidence. Les six premiers mois minimum seront difficiles, tout le monde est d'accord là-dessus".