BFMTV
Société

Lozère : une institutrice recrutée par la mairie sur Pôle Emploi

Faute d'élèves, l'Education nationale a décidé de ne pas envoyer d'instituteur dans un village de Lozère.

Faute d'élèves, l'Education nationale a décidé de ne pas envoyer d'instituteur dans un village de Lozère. - -

L’Education nationale avait refusé d’affecter un instituteur dans la commune de Rousses en Lozère en raison du petit nombre d’élèves. La mairie et les parents ont décidé eux-mêmes d’embaucher une enseignante.

Le petit village de Rousses en Lozère ne compte que 12 enfants, âgés de 3 à 8 ans. Un nombre d’élèves insuffisant pour obtenir un instituteur : l’Education nationale a purement et simplement refusé d’envoyer un enseignant.

La mairie et les parents ont donc décidé d'unir leurs efforts pour scolariser dans leur village 12 enfants âgés de 3 à 8 ans. Ils ont pris l’initiative de gérer l’école sous la forme d’une association laïque. Association qui se chargera d'ailleurs de payer la nouvelle enseignante (elle a quitté l'Education nationale en 2009) et de couvrir les frais de fonctionnement de l'établissement.

« Un joli défi »

Une bonne opération pour la commune : « Le fait d’envoyer des enfants dans une école voisine, ça représente un coût pour la municipalité qui, par enfant, paie entre 630 et 740 euros, explique François Geuljans, le nouveau directeur de la petite école. Ensuite il y a les frais de transports scolaires autour de 180-200 euros par enfant, donc tout cet argent, la commune préfère l’investir dans son village. Tout ça nous a incité à faire le choix d’embaucher une enseignante parce que tout cet argent cumulé représente le salaire d’un instituteur, 1500 euros bruts, et les frais de fonctionnement sur l’année de 3000 euros ».

La nouvelle institutrice, Colette Abtouche, est ravie de sa nouvelle mission : « Pendant la journée, je me répartis sur l’ensemble des niveaux. Chaque matin, il y a une aide spécialisée pour les écoles maternelles, les grands-parents d’enfants de l’école viennent m’aider pour les toutes petites sections. C’est un joli défi pour moi ».

La rédaction avec Ryad Couto