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Loire-Atlantique: un faux médecin recruté par intérim dans un établissement psychiatrique

Un médecin. (Photo d'illustration)

Un médecin. (Photo d'illustration) - orzalaga - Pixabay

Un établissement psychiatrique de Loire-Atlantique a porté plainte le 9 décembre pour exercice illégal de la médecine. Un faux médecin avait été embauché par intérim avant d'être démasqué.

Un contrecoup de la "pénurie de médecins". Un faux psychiatre est parvenu à se faire embaucher par intérim au sein de l'Établissement Psychiatrique de Loire-Atlantique Nord (EPSYLAN), situé à Blain. L'hôpital a porté plainte le 9 décembre pour usurpation de titre, exercice illégal de la médecine et vol de matériel.

Absences inexpliquées

EPSYLAN avait retenu la candidature de ce "jeune médecin psychiatre" pour exercer au mois de décembre, dans le cadre d'une collaboration avec une agence d'intérim spécialisée. Seulement, les absences répétées et inexpliquées de la nouvelle recrue entre le 2 et le 6 décembre interrogent la direction des ressources humaines, qui alerte l'agence d'intérim. Les vérifications révèlent que le médecin n'en est pas un.

"Tous les documents fournis lors de sa candidature se sont révélés être des faux", indique EPSYLAN dans un communiqué.

Face à cet "évènement grave", l'établissement a immédiatement porté plainte le 9 décembre pour usurpation de titre, exercice illégal de la médecine et vol de matériel.

Selon Loire-Océan, l'intérimaire est également soupçonné d’avoir dérobé un ordinateur et un téléphone portable appartenant à EPSYLAN, avant de disparaître. L'établissement aurait également exigé de l'agence d'intérim qu'elle sécurise mieux ses procédures de recrutement.

Aucune conséquence sur les patients

Malgré "la gravité des faits", EPSYLAN assure toutefois que les conséquences sur ses patients sont "limitées".

"En effet, en raison de ses absences répétées, il ne s’est présentée qu’une seule fois dans les unités de soins." poursuit l'établissement au sujet de l'intérimaire.

En novembre, des élus et des représentants des établissements hospitaliers de Loire-Atlantique pointaient déjà la situation "alarmante" de l'offre de soin en psychiatrie dans le département. En 2023, ESPYLAN avait ainsi été contraint de fermer 34 lits faute de personnel pour compenser le départ de médecins.

Nathan Laporte