Vague de froid: les associations réclament des solutions durables pour les sans-abri

Alors que le gouvernement a annoncé des mesures supplémentaires pour venir en aide aux SDF touchés par le froid, les associations souhaitent des solutions dans la durée.

Samedi, Bernard Cazeneuve a annoncé la mise en place de mesures pour venir en aide aux sans-abri en pleine vague de froid. Cette déclaration a été accueillie positivement par les associations venant en aide aux SDF, qui ont salué ce lundi les initiatives prises par les pouvoirs publics.

Le Premier ministre avait notamment annoncé un renforcement des effectifs lors des maraudes, ainsi que l'ouverture de "places exceptionnelles" d'hébergement dans des gymnases, des salles communales ou bien des accueils de jour.

"Je veux, et le gouvernement souhaite, que tout soit mis en œuvre pour qu'il n'y ait aucun mort, aucun blessé par grand froid, et c'est pour cela que le Premier ministre a souhaité que nous activions le plan grand froid", a déclaré plus tôt dans la journée sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

De son côté, la présidente de la Région Île-de-France va débloquer 100.000 euros en urgence afin de soutenir les associations venant en aide aux plus démunis. Ces dernières commençaient à s'organiser en prévision de cet épisode climatique. La Croix-Rouge prévoit notamment de mobiliser "au moins un millier de bénévoles chaque soir", a indiqué le responsable des opérations de l'association Florent Vallée. La Fondation Abbé Pierre se félicite elle d'une mobilisation "qui prend enfin".

Des solutions momentanées

Mais les associations reprochent au gouvernement des solutions qui ne s'inscrivent pas dans la durée et ne permettent pas de résoudre le problème structurel de l'hébergement. Pour le directeur de la Fondation Abbé Pierre Christophe Robert, le gouvernement a là "une réaction au thermomètre, parce qu'on nous annonce une vague de grand froid". "Il y a besoin d'une solution durable", appuie-t-il.

La ministre du Logement Emmanuelle Cosse, en visite lundi dans un centre pour femmes et familles, a tenu à rassurer les associations. "Il y a des places, il faut surtout qu'on aille chercher des personnes qui ne veulent pas faire appel au soutien et donc il faut les amener vers nous", a-t-elle lancé.

F. H. avec AFP