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Ligue du LOL : SOS Racisme réclame l'ouverture d'une enquête préliminaire

Le logo de Twitter.

Le logo de Twitter. - AFP

L'association SOS Racisme a demandé ce lundi à ce qu'une enquête préliminaire soit ouverte, à propos des cas de cyberharcèlement perpétrés par la Ligue du LOL et révélés ces derniers jours.

SOS Racisme a demandé ce lundi l'ouverture d'une enquête préliminaire au parquet de Paris après les révélations sur la Ligue du LOL, mises au jour ce week-end. Plusieurs journalistes et un publicitaire ont été mis à pied, accusés par de nombreuses femmes de les avoir harcelé sur Twitter pendant plusieurs années. 

Le communiqué publié sur le site de l'association déplore "des cas de harcèlement reconnus par "une meute de jeunes adultes autosatisfaits et aujourd’hui en responsabilité dans maints médias".

"Il ne s’agit pas ici d’adolescents inconscients de leurs faits et gestes et qui auraient dérapé à l’occasion. Il s’agit de jeunes adultes – entre 20 et 30 ans ! -, coupables d’actes répétés et impliqués pour l’essentiel dans des études de journalisme et donc conscients des dimensions éthiques de leurs actes" ajoute l'association.

Des "personnages d’une rare méchanceté"

"Derrière les excuses de circonstance qui commencent à s’exprimer, la réalité de ces messieurs est celle de personnages d’une rare méchanceté et imbus d’eux-mêmes, de leur virilité et de leurs origines" condamne encore le communiqué de SOS Racisme

"Les faits sont d’une particulière gravité pour plusieurs raisons" poursuit l'organisme. "D’abord, sur le fond, puisqu’il s’agit de harcèlements à caractère sexiste, homophobe ou raciste. Ensuite, en raison du caractère public des attaques qui, pour beaucoup d’entre elles avaient pour fonction et pour intérêt d’être précisément rendues publiques".

Des dizaines de témoignages de harcèlement en ligne sont sortis sur Twitter ce weekend, pointant du doigt des membres du groupe Facebook La Ligue du LOL, actifs notamment entre 2009 et 2013, dont certains ont reconnu les agissements reprochés. Dans la foulée, cinq journalistes ont été mis à pied de leurs rédactions.

Jeanne Bulant