Les tarifs de l'immobilier pourraient baisser encore

Les prix de l'immobilier ont baissé de 2% en France en 2013, une tendance qui pourrait perdurer un peu.

Les prix de l’immobilier ont baissé : 2% en France et 4% à Paris en 2013. Mais ils ont en fait moins reculé en France que dans les autres pays et on peut considérer que la tendance devrait se prolonger.

Le prix du mètre carré baisse. Est-ce que cela va se prolonger ?

C’est probable. Les prix de l’immobilier sont cycliques. Ils ont monté dans la foulée de la croissance des années 2000 pour atteindre un sommet en juin 2011. Depuis nous sommes dans la phase de ce que l’on appelle les "chiens de faïence", c’est-à-dire celle où les acheteurs étant convaincus que les prix vont baisser attendent tandis que les vendeurs ont du mal à admettre qu’ils vont devoir baisser leur prix.

C’est-à-dire qu’en ce moment les transactions se font de plus en plus rares. Leur volume a baissé de 7% en Ile de France et de 13% à Paris. En 2010, il y avait en général 6 acheteurs pour un vendeur. Maintenant on est descendu à 1,2 pour un vendeur.

Une fois cette phase terminée, les prix devraient baisser assez nettement. En 2013, la baisse a été de 2% en France et 4% à Paris.

Qu'est-ce qui explique l'évolution des prix en question ?

Il y a trois facteurs qui jouent.

D’abord une dynamique cyclique qui alterne des phases de hausse et de baisse. Cette dynamique est amplifiée dans les grandes villes comme Paris par des éléments spéculatifs et par une plus ou moins grande présence étrangère.

Ensuite la situation des constructions neuves. Et en France, on prend du retard : 340 000 constructions contre les 500 000 prévus par la gouvernement. Cela freine évidemment la baisse des prix.

Enfin le niveau des taux d’intérêt. En ce moment ils sont très faibles. Mais ils sont en train de remonter. On voit d’ailleurs en ce moment que les Français réorientent leur épargne en fonction de ce contexte. Comme les taux remontent, ils attendent la baisse des prix de l’immobilier et quand ils ont des fonds, ils achètent des actions.

Jean-Marc Daniel