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Société

Les syndicats français réclament une vraie concertation

Cinq syndicats français, que le Premier ministre François Fillon doit recevoir en début de semaine prochaine, réclament une "véritable concertation" avec le gouvernement et le patronat pour soutenir l'emploi et la croissance alors qu'un tour de vis budgét

Cinq syndicats français, que le Premier ministre François Fillon doit recevoir en début de semaine prochaine, réclament une "véritable concertation" avec le gouvernement et le patronat pour soutenir l'emploi et la croissance alors qu'un tour de vis budgét - -

PARIS (Reuters) - Cinq syndicats français ont réclamé jeudi une "véritable concertation" avec le gouvernement et le patronat pour soutenir...

PARIS (Reuters) - Cinq syndicats français ont réclamé jeudi une "véritable concertation" avec le gouvernement et le patronat pour soutenir l'emploi et la croissance alors qu'un tour de vis budgétaire est en préparation.

Les syndicats CGT, CFDT, Unsa, FSU et Solidaires veulent faire entendre leur voix sur les mesures destinées à réduire le déficit de la France, alors que le Premier ministre, François Fillon, doit les recevoir en début de semaine prochaine.

Les organisations estiment d'ores-et-déjà "qu'une intervention des salariés sera nécessaire" mais ont décidé de se revoir le 24 août au soir, après les annonces gouvernementales, pour "envisager les suites à donner", précise leur communiqué.

La CGT prône en particulier une journée d'action interprofessionnelle à la rentrée.

Les services du Premier ministre n'ont pas précisé quelle forme prendraient les entretiens avec les syndicats, qui font suite à la demande par la CFDT de la convocation rapide d'un sommet social pour discuter des mesures envisagées dans le projet de budget 2012 pour réduire les déficits publics.

Si cinq syndicats se sont retrouvés jeudi au siège de la CFDT dirigée par François Chérèque, ni Force ouvrière, ni la CFTC, ni la CGC ne s'y sont rendus.

En outre, les cinq participants semblent divisés, pour le moment, sur la perspective d'une journée d'action.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a réitéré jeudi son opposition à une telle journée, raison pour laquelle il ne s'est pas rendu à l'intersyndicale.

"J'AI PASSÉ L'ÂGE DE FAIRE SEMBLANT", DIT MAILLY

"Une journée de manifestations, ce n'est pas ce qui changera la face des choses (...) Moi, j'ai passé l'âge de faire semblant", a-t-il dit sur Europe 1.

François Chérèque, a estimé mercredi qu'il serait "aberrant" que le gouvernement décide seul, sans consultation, de mesures qui vont toucher les salariés.

Ces mesures, pour lesquelles les ministres de l'Economie et du Budget, François Baroin et Valérie Pécresse, ont été appelés à faire des propositions, doivent être annoncées mercredi prochain, jour du conseil des ministres de rentrée.

Pour les cinq syndicats réunis jeudi, "des réponses nouvelles priorisant l'emploi, la cohésion sociale (protection sociale, services publics,...), la réduction des inégalités (une autre répartition des richesses, le pouvoir d'achat, une autre fiscalité), la maîtrise des déficits publics sont urgentes."

Les syndicats ont réagi avec scepticisme aux annonces intervenues mardi après la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel dans le but de renforcer la gouvernance économique de la zone euro.

La nécessité évoquée par le président français et la chancelière allemande de généraliser la "règle d'or" inscrivant dans la Constitution la nécessité du retour à l'équilibre budgétaire, en particulier, passe mal.

Une telle règle "sans mutualisation des dettes, sans coordination des politiques fiscales et sans un budget européen pour faire une relance européenne (n'aurait) pas de sens", a ainsi déclaré mercredi François Chérèque.

L'opposition à la "règle d'or" est encore plus forte de la part de la CGT.

Gérard Bon, édité par Elizabeth Pineau