Les pompes funèbres du Rhône épinglées par l'UFC-Que Choisir

A l'approche de la Toussaint, l'UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône dénonce les pratiques des pompes funèbres dans le département. L'association de défense des consommateurs a mené une enquête de terrain qui dénonce les pratiques commerciales jugées "déplorables".
L'association étrille 11 sociétés
L'UFC-Que Choisir reproche aux sociétés des grands écarts tarifaires mais aussi les difficultés rencontrées pour comparer les offres.
"L’association met en demeure 11 sociétés de pompes funèbres de se conformer à la réglementation, et enjoint les pouvoirs publics à améliorer le devis-type permettant une véritable comparaison des offres, ainsi que la mise en place de sanctions dissuasives pour les professionnels ne jouant pas le jeu de la transparence", annonce l'UFC-Que Choisir dans son communiqué.
Jusqu'à 1500 euros d'écart
Selon l'enquête de terrain menée par les bénévoles, le prix total des obsèques pour une inhumation "s'établit en moyenne à 4533 euros". Mais ce chiffre cache des disparités importantes: la proposition la moins chère était de 3544 euros, contre 5130 euros pour la plus élevée. Pour la crémation, la moyenne est de 4233 euros, "avec un éventail allant de 3700 à 4993 euros".
"Ces yoyos tarifaires sont d’autant moins admissibles que le prix de certaines prestations standardisées varie énormément d’une structure à l’autre. C’est ainsi que les démarches et formalités purement administratives s’échelonnent de 231 € à 427 €, quand la mise en bière peut être facturée de 90 € à 137 €", détaille l'association.
L'UFC-Que Choisir dénonce aussi la difficulté pour les consommateurs, "pas toujours dans des dispositions psychologiques propres à comparer les prix", à obtenir le devis-type obligatoire.
Les professionnels "ont l’obligation de remettre gratuitement un devis écrit, détaillé et chiffré, dans 14 % des cas cette demande exprimée par nos enquêteurs est restée lettre morte. Et quand un devis est remis, il n’est en rien conforme au devis-type obligatoire, instauré il y a près de 10 ans, dans 59 % des cas !", selon l'association.