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Société

Les pharmacies appelées à la grève le 30 septembre

Une pharmacie à Lille.

Une pharmacie à Lille. - Philippe Huguen - AFP

Le principal syndicat de pharmaciens appelle les officines à fermer leurs portes toute la journée le 30 septembre pour protester contre le projet de réforme des professions réglementées. Le syndicat dénonce un "risque de disparition du réseau officinal".

Le principal syndicat de pharmaciens appelle les officines à faire grève mardi 30 septembre dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale contre le projet de réforme des professions réglementées, indique-t-il jeudi dans un communiqué.

La fédération des pharmaciens d'officine (FSPF) appelle les pharmacies à fermer toute la journée du 30, "cette grève étant annoncée dès la semaine prochaine par une affiche commune à toutes les professions libérales concernées".

Un message "de sensibilisation au service apporté par les pharmaciens à la population ainsi qu'au risque de disparition du réseau officinal sera" affiché sur les vitrines. Des actions seront menées "localement", poursuit la FSPF.

Cet appel à la grève intervient à la veille d'une réunion prévue dans l'après-midi à Bercy entre les ministres de l'Economie et de la santé, Emmanuel Macron et Marisol Touraine, et la présidente de l'Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot.

"Journée sans professions libérales"

L'Union nationale des professions libérales appelle à une "journée sans professions libérales" le 30 septembre afin de protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées. 

Le gouvernement s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des finances qui suggère, entre autres, d'étendre aux grandes surfaces la vente de médicaments sans ordonnance ou non remboursables.

Le projet de texte prévoit également l'ouverture du capital de toutes les sociétés d'exercice libéral (SEL). Or, plus de 7.000 des 22.000 officines sont sur ce modèle et la FSPF est opposée à l'ouverture du capital des officines à d'autres personnes que les pharmaciens.

Emmanuel Macron a d'ores et déjà indiqué que seules quelques unes des 37 professions réglementées recensées seraient concernées. Pour sa part, Marisol Touraine a affirmé à plusieurs reprises son opposition à la fin du monopole des pharmaciens sur la vente de médicaments.

V.R. avec AFP