Les Français se remettent-ils à mal conduire ?

Feux oranges brûlés, pas de clignotant, smartphones au volant: selon le baromètre TNS Sofrès/AXA dévoilé ce jeudi, les Français se remettraient à conduire mal. Et surtout dangereusement. Il semble que la répression ne fasse plus peur. Le constatez-vous ?

Selon une étude TNS Sofrès/AXA, réalisée de manière déclarative auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, les Français conduisent à nouveau « comme s'ils n'avaient pas conscience des dangers de la route ». Un constat confirmé par la hausse du nombre de tués au volant (+21% en janvier, +7.5% en février). Au vu des résultats de l'enquête, la Prévention Routière a en effet du pain sur la planche.

94% des jeunes grillent les feux oranges

D'après le document, trois conducteurs sur quatre ne s'arrêtent pas au feu orange. Chez les moins de 25 ans, il est même systématiquement grillé (94% des jeunes reconnaissent ne pas en tenir compte). L'usage du clignotant n'est pas plus en odeur de sainteté: plus d'un automobiliste sur deux admet ne pas l'utiliser pour tourner ou doubler. Les Français auraient également une fâcheuse tendance à appuyer plus fort sur le champignon. 50% des personnes interrogées avouent rouler régulièrement à plus de 65 km/h en ville. Deux tiers d'entre elles reconnaissent pourtant que c'est risqué.

La peur du gendarme a disparu

Mais le constat le plus inquiétant est sans doute la banalisation de l'utilisation de téléphones portables et de smartphones en conduisant. Le baromètre montre qu'elle ne se limite plus au simple coup de fil. Ainsi, un Français sur six par exemple envoie ou consulte ses SMS au volant. Une fois encore, les jeunes sont les plus concernés.
Comment expliquer tous ces chiffres ? Selon l'assureur AXA, l'explication principale serait une peur nettement moins marquée de la répression. Les automobilistes s'y seraient habitués, avant progressivement de presque l'oublier.

La Rédaction avec J. Coudrot et B. Smadja