Les banques surfactureraient leurs assurances de prêts

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Pour l'UFC Que Choisir, l'association Assurance Emprunteurs Citoyens et le cabinet BAO, les banques surfacturent leurs assurances de prêt. Elles profitent de la faible concurrence dans le domaine pour imposer leurs tarifs.
Les sénateurs examinent un texte sur le sujet, ce mercredi.
Trois banques se partagent la moitié des assurances de prêt : le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et BNP Paribas. Un domaine ouvert à la concurrence depuis 2010, mais qui reste le pré carré des banquiers.
Les associations demandent donc une plus grande ouverture du marché. Pour un prêt immobilier, l'assurance correspond à un quart du montant global.
Selon les associations de consommateurs, ils jouent même avec les zones d'ombres de la loi pour conserver leurs clients. Par exemple, un taux d'intérêt qui augmente mystérieusement lorsqu'un couple assure son prêt chez un concurrent. La conséquence : des marges considérables pour les banques.
Chaque année, elles récoltent 3 milliards d'euros sur ces assurances. C'est deux fois le montant nécessaire pour couvrir les défauts de paiement. Et pour les consommateurs, un surcoût qui peut aller jusqu'à 15 000 euros sur un prêt immobilier.
Lors de la signature d'un prêt, 85% des assurances contractées sont celles de la banque.
Selon un rapport de l'Inspection Générale des Finances, publié en novembre dernier "le coût des sininstres représente moins de 50% de la prime payée par les emprunteurs".