Les adultes eux aussi accros aux jeux vidéo

De plus en plus d’adultes se mettent au jeu vidéo. RMC a pu s’en rendre compte à la Paris Games Week, un grand salon spécialisé qui se tient jusqu’à dimanche.

Un enfant fan du premier jeu vidéo, Pong, aurait aujourd’hui 55 ans. Le jeu vidéo rentre progressivement dans l’histoire, et c’est l’une des raisons qui explique que les accros aux jeux vidéo sont de plus en plus âgés. L'âge moyen du joueur français est de 34 ans à en croire une récente étude d'Ipsos pour les éditeurs de jeux. Autre raison : l'offre se tourne progressivement vers un public familial élargi, et un nombre grandissant de jeux est conçu pour intéresser autant les enfants que leurs parents et grands-parents, ravis de partager une passion dont ils se sentent souvent exclus, un phénomène qu’RMC a pu remarquer à la Paris Games Week, qui a ouvert ses portes mercredi, Porte de Versailles, et dure jusqu’à dimanche.

« Les limites sont dures à fixer »

Christelle, qui a grandi avec une manette dans les mains, a aujourd’hui 40 ans et est accro aux jeux sur Facebook. Et elle n’est pas seule : « Il y a moi, mon fils, ma mère, mes nièces, même mon petit neveu, on fait des défis entre nous », raconte-t-elle. A 46 ans, Pierre joue ainsi avec son fils de 9 ans, mais essaye aussi de cadrer l’activité. « C’est bien pour les liens familiaux, la proximité, mais si on en fait un peu trop, ça peut tuer les liens. On essaye de ne pas jouer trop tôt le matin, pas très tard le soir, mais les limites sont dures à fixer ».

« L’offre gratuite est en train de se développer »

Si la majorité des joueurs se compose bien-sûr d'enfants et d'adolescents (40%) des adultes jouent aussi, et on compte 25% de plus de 45 ans, un phénomène en progression. Ce qui attire les adultes, c’est aussi qu’on n’a plus besoin d'acheter une console pour jouer, explique le président du Syndicat des éditeurs de jeux, David Neichel : « La révolution est déjà en marche puisqu’aujourd’hui le jeu vidéo est partout, il suffit d’ouvrir son téléphone portable, sa tablette… Et l’offre gratuite est en train de se développer ».

M. Chaillot avec Victor Joanin