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Société

Le préfet de Paris en guerre contre l’usage abusif des sirènes

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- - Wikimedia Commons / Eryand

Selon le préfet de police Michel Delpuech, "l’usage de ces équipements, pour être crédible, doit être justifié".

A Paris, la vie des arrondissements est rythmée par les sirènes des voitures de police, des ambulances et des camions de pompiers. Comme le révèle Le Monde, le préfet de police, Michel Delpuech, a décidé de lutter contre ces sirènes "deux tons".

Dans une circulaire diffusée le 15 mai dernier, soit un mois après sa nomination, Michel Delpuech préconise de réduire l'utilisation systématique de ces sirènes dont le bruit gêne et stresse les riverains dans un contexte d'état d'urgence: "Dans les faits, les riverains se plaignent des nuisances provoquées et du climat anxiogène entretenu par le recours très étendu à ces dispositifs", explique le préfet.

Aucun abus à signaler selon le secrétaire général du syndicat de policiers

Il poursuit: "Je n’ignore pas les contraintes quotidiennes des policiers ainsi que les spécificités de leurs missions. Mais l’usage de ces équipements, pour être crédible, doit être justifié." Selon Michel Delpuech, le recours à la sirène ne se justifie ainsi pas pour toutes les missions, comme les liaisons ou les relèves. Il prévoit ainsi "un contrôle efficace des usages abusifs".

De son côté, le secrétaire général du syndicat de policiers Alliance Jean-Claude Delage a affirmé au Monde qu'il n'y avait aucun abus: "Les policiers ne sont pas des enfants et ils utilisent le 'deux tons' pour se rendre sur des situations où, parfois, des vies sont en jeu".

Jérôme Lachasse