Le père d’une enfant décédée sur un manège veut faire évoluer la loi sur la sécurité des fêtes foraines

Dimanche à la Foire du Trône à Paris, le pire a été évité de peu. Pendant plusieurs longues secondes, une jeune fille qui participait à une attraction s'est retrouvée pendue par les pieds dans le vide, son harnais s'étant décroché. D'après Le Parisien, un autre accident serait aussi survenu dimanche, une plainte a été déposée par une mère et sa fille.
Des faits qui font écho à l'histoire de Maéva, 13 ans. La fille de David Marie avait trouvé la mort en septembre 2014 dans un accident de manège à Flins, dans les Yvelines. Depuis, son père a créé un collectif et milite pour faire renforcer la sécurité dans les manèges. Les incidents survenus à la Foire du Trône ne le surprennent pas.
"Des accidents, il y en a un par mois en France. Ce n'est pas dénoncé, apparemment c'est une normalité", regrette-t-il sur BFM Paris.
La famille de Maéva a lancé une pétition en ligne qui a recueilli à ce jour plus de 125.000 signatures. Sur la page internet, ils ont recensé une dizaine d'incidents survenus en 2014, l'année de l'accident de Maéva. Pour son papa, ces incidents sont autant d'arguments pour pointer le manque de la sécurité dans les fêtes foraines.
"N'importe qui peut faire tourner un manège"
Actuellement, les fabricants et exploitants de manèges doivent s'assurer de la sécurité des attractions au risque d'engager leur responsabilité. Depuis une loi de 2008, les manèges doivent aussi être soumis à un contrôle technique périodique. Un dispositif insuffisant pour David Marie.
"Aujourd'hui en France, n'importe qui peut acheter un manège, faire tourner un manège, une attraction imaginez un peu les conséquences (...) Le manège a un contrôle technique qui doit être fait tous les ans, pour nous ce contrôle technique est vraiment succinct. A aucun moment il assure une sécurité", assure-t-il.
Pour lui, les contrôles devraient être effectués notamment lors des montages des manèges qui sont régulièrement déplacés de foire en foire. Il plaide aussi pour que les forains aient une formation professionnelle pour monter ces machines.
"On n'a rien contre la profession des forains, qu'il y ait des fêtes foraines en France, c'est tout à fait normal. La seule chose qu'il y a, c'est que dans toutes les professions, il faut que ce soit encadré, contrôlé", ajoute David Marie.
Sa famille a été reçue plusieurs fois au ministère de l'Intérieur, mais il regrette l'absence d'action du gouvernement depuis la mort de Maéva.