Le long combat de ces parents pour Robin, foudroyé il y a dix ans

Annick et Bruno sont depuis dix ans au chevet leur fils Robin. Le 29 mars 2007, en pleine sortie scolaire dans les Bouches-du-Rhône, le jeune garçon est frappé par la foudre. Un courant estimé entre 400.000 et deux millions de volts. Projeté à plus de dix mètres de l'impact, il est retrouvé inanimé au bord d'un précipice. Robin plonge alors dans le coma. Pour les médecins qui le traitent, il n'en sortira jamais et les praticiens recommandent de le débrancher. Mais huit mois plus tard, il finira par rouvrir les yeux.
Les séquelles sont lourdes: neuropathies, troubles de la vue, de l’audition... Le jeune garçon est toujours hospitalisé en région parisienne. Chaque jour, ses parents continuent à se battre pour aider Robin à progresser.
"On le fait travailler pour pallier le manque de rééducation. On a des résultats. Quand j'arrive à l'hôpital et que Robin me fait un sourire, j'ai gagné ma journée", confie sa mère.
Avec son mari, ils en appellent à la ministre de la Santé pour accentuer la recherche et améliorer les soins pour les personnes foudroyées.
"Ne pas baisser les bras"
Ce traumatisme a été ravivé ces dernières heures, lorsqu'ils ont appris que huit adolescents avaient été touchés par la foudre dans la Vienne lundi soir.
"On se met beaucoup à la place des parents. Le message que je peux leur dire, c'est de ne pas baisser les bras", témoigne Annick Richard, notamment envers les proches de l'adolescent de 15 ans toujours hospitalisé à Tours et dans un état préoccupant.
Chaque année, entre 200 et 300 personnes sont foudroyées dans l’Hexagone, principalement en période estivale. Entre 10 et 20 personnes succombent instantanément. Les autres souffrent de graves problèmes physiques ou neurologiques.