Le clan Agnelet se déchire, le fils, isolé, maintient ses accusations

Maurice Agnelet. - -
Le clan Agnelet se déchirait mercredi devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine où se tenait une confrontation dramatique entre l'ex-femme d'Agnelet, Annie Litas, qui conteste que Maurice Agnelet lui ait confié avoir tué sa maîtresse Agnès Le Roux en 1977, et leur fils Guillaume qui soutient le contraire.
"Je trouve ça totalement irréaliste et rocambolesque. Je n'ai jamais prononcé ces propos", a déclaré Annie Litas, 72 ans, lors d'une visioconférence depuis Périgueux mercredi à la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine qui statue en appel pour ce 3e procès de Maurice Agnelet.
"Je ne viens pas pour faire la guerre"
Appelé à la barre, Guillaume Agnelet a soutenu devant ses parents, tenir de leurs propres déclarations que son père Maurice Agnelet, 76 ans, est l'auteur du meurtre. "Je viens pour retranscrire ce qui depuis près de 30 ans est au plus près de mes souvenirs. Je ne viens pas pour faire la guerre", a-t-il dit. Il affirme avoir harcelé sa mère il y a quelques années pour faire éclater ce qu'il considère comme la vérité sur les faits et a réitéré mercredi matin ses accusations contre son père.
"Je suis sa mère et je le resterai toujours mais je suis totalement démunie face à ses déclarations. Je ne comprends pas", a déclaré Mme Litas, allant jusqu'à affirmer que son fils est victime de troubles psychiques. Maurice Agnelet a de nouveau nié devant la cour avoir tué la riche héritière niçoise de 29 ans, disparue à la Toussaint 1977.
Les carabiniers italiens ont annoncé mercredi avoir ouvert une enquête préliminaire pour tenter de retrouver le corps d'Agnès Le Roux.
Confrontation avec son frère Thomas
"J'espère qu'avec le temps ils atterriront", a finalement déclaré, en larmes, le fils Guillaume devant ses parents. Il devait aussi être confronté dans la matinée à son frère Thomas qui soutient la version de Maurice Agnelet.
La cour souhaite également entendre un autre témoin-clé, Françoise Lausseure, une autre ex-épouse de Maurice Agnelet. Elle avait permis en 1999 la réouverture du dossier en revenant sur l'alibi qu'elle avait jusqu'alors fourni à son amant. Françoise Lausseure, qui vit au Mexique, a refusé de se rendre à l'ambassade de France à Mexico pour y être entendue en visioconférence. La cour "statuera sur la continuation des débats" mercredi à la suite des auditions qui auront pu être réalisées, a précisé son président.