Laurent Joffrin pourrait retourner au Nouvel Observateur

Laurent Joffrin, actuel directeur de la rédaction de Libération, pourrait revenir au Nouvel Observateur, dont il a dirigé la rédaction de 1988 à 1996 puis de 1999 à 2006. La proposition lui a été adressée par le propriétaire de "l'Obs", Claude Perdriel, q - -
PARIS (Reuters) - Le PDG du Nouvel Observateur Claude Perdriel a demandé à Laurent Joffrin, président du directoire et directeur de la rédaction de Libération, de rejoindre prochainement le groupe de presse pour y assurer une "fonction opérationnelle".
Le groupe Nouvel Observateur, qui édite le Nouvel Observateur, Challenges et Sciences et Avenir, est à la recherche d'un nouveau président du directoire avec le départ de Denis Olivennes pour le pôle médias de Lagardère.
Interrogé vendredi sur le nom de ce successeur lors du "Buzz média Orange-Le Figaro", Claude Perdriel a dit avoir proposé à Laurent Joffrin de rejoindre le Nouvel Observateur.
"Si c'est compatible avec le développement de Libé, je pense qu'il pourra nous rejoindre un jour prochain", a-t-il déclaré.
"Je pense qu'il pourrait assurer une fonction directement opérationnelle sur le Nouvel Observateur et une fonction de participant à un conseil (...) sur Libé", a-t-il ajouté.
Laurent Joffrin connaît bien la rédaction du Nouvel Observateur qu'il a dirigée à deux reprises de 1988 à 1996 et de 1999 à 2006.
Claude Perdriel a indiqué qu'il avait d'ores et déjà chargé Laurent Joffrin de réfléchir aux moyens de relancer l'hebdomadaire, premier magazine d'information en France.
La diffusion du "Nouvel Obs" est restée stable en 2010 mais l'hebdomadaire a perdu environ 1,5 million d'euros sous le coup du déficit enregistré par ses activités internet alors que l'activité "papier" a fini dans le vert, a précisé Claude Perdriel.
"Il est en train de préparer (...) une évolution, un enrichissement et une adaptation au monde moderne pour, disons, la fin mars", a-t-il expliqué.
Le mois dernier, le propriétaire du Nouvel Observateur et Edouard de Rothschild, actionnaire de Libération, avaient déjà demandé à Laurent Joffrin de réfléchir aux possibilités de coopération entre les deux groupes de presse, en envisageant notamment des prises de participation éventuelles.
Claude Perdriel a toutefois exclu pour le moment un accord capitalistique entre les deux entités du fait de l'amélioration de la situation financière de Libération qui, a-t-il dit, a "gagné un peu d'argent" en 2010.
"A partir du moment où Libé a (...) réussi à équilibrer et que maintenant, par conséquent, l'argent qui lui est amené est un argent de développement et pas un argent pour combler le déficit, (...) ils ont moins besoin de moi", a-t-il expliqué.
Des coopérations sont en revanche toujours à l'étude, notamment dans les domaines des produits dérivés, des abonnements, des suppléments et des colloques, a-t-il précisé.
Gwénaelle Barzic, édité par Dominique Rodriguez