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La régulation s'invite au Salon de l'Agriculture

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par Gus Trompiz et Valérie Parent PARIS (Reuters) - Vitrine du savoir-faire des terroirs français, le Salon de l'Agriculture qui ouvre ses portes ce...

par Gus Trompiz et Valérie Parent

PARIS (Reuters) - Vitrine du savoir-faire des terroirs français, le Salon de l'Agriculture qui ouvre ses portes ce samedi à Paris permettra à Nicolas Sarkozy de faire entendre son credo sur la régulation des marchés alimentaires.

A un an de l'élection présidentielle, "la plus grande ferme de France" sera le passage obligé de la plupart des candidats, déclarés ou non, dans la course à l'Elysée.

Du 19 au 27 février porte de Versailles, les visiteurs pourront aller à la rencontre de plus d'un millier d'exposants originaires de 22 pays et quelque 3.500 animaux.

Parmi eux, Candy, vache vosgienne à la robe noire et blanche, la mascotte de ce salon 2011.

Ce 48e salon s'inscrit dans un contexte mondial tendu, à l'heure où les mauvaises conditions météorologiques ont fait flamber les prix alimentaires au point de déclencher des émeutes de la faim, en Afrique du Nord notamment.

Rien qu'en France, les prix du blé ont doublé en moins d'un an pour se rapprocher du record historique de 300 euros la tonne. Les éleveurs, gros consommateurs de céréales, sont particulièrement touchés.

Cette question est inscrite tout en haut de l'agenda du G20 que préside la France, qui veut faire de la régulation de la volatilité des cours des matières premières une priorité.

Samedi matin, entre deux dégustations dans les allées tapissées de foin, le chef de l'Etat ne manquera pas de réaffirmer la nécessité de mieux encadrer les marchés.

Comme ailleurs en Europe, les éleveurs français - de porcs surtout - sont touchés de plein fouet par la hausse des prix des céréales qui a fait exploser leur trésorerie.

COMPÉTITIVITÉ

En accord avec le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, les syndicats agricoles ont lancé mercredi l'idée de contrats entre éleveurs et céréaliers pour modérer les variations des prix. Une première pour deux secteurs complémentaires jusqu'ici peu habitués à travailler de concert.

Mais pour que ce système fonctionne, les producteurs réclament un engagement de la grande distribution visant à répercuter la hausse des prix des matières premières dans leur coût de revient.

"On ne peut pas continuer avec des secteurs au bord de la faillite", a commenté Pierre Chevalier, président de la Fédération des producteurs de bovins (FNB).

Après un début de quinquennat marqué par des relations houleuses avec le monde agricole, Nicolas Sarkozy a multiplié les déplacements dans des fermes ces derniers mois.

Ses efforts pour lutter contre la financiarisation des marchés, souci majeur des agriculteurs actuellement, pourrait les amener à lui réserver un meilleur accueil que par le passé.

Les problèmes de compétitivité sont aussi à l'ordre du jour.

La France, réputée première puissance agricole de l'Union européenne, a perdu du terrain sur son marché intérieur et à l'exportation face à des pays comme l'Allemagne (viandes et produits laitiers), les Pays-Bas (lait, porc et légumes), l'Espagne (fruits et légumes) mais aussi les pays d'Europe de l'Est, en embuscade.

Nicolas Sarkozy ne manquera pas non plus d'être interpellé sur le thème de l'environnement.

Tandis que le "verdissement" de la Politique agricole commune est inscrit dans la réforme de 2013, l'application en France des décisions du "Grenelle de l'environnement" a du mal à donner des signaux tangibles en faveur, notamment, du développement des énergies renouvelables.

Autant de sujets à même d'interpeller hommes et femmes politiques en pleine préparation présidentielle. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et la présidente du Front national, Marine Le Pen, sont notamment annoncés au salon.

L'ancien président Jacques Chirac, très apprécié en son temps par le monde rural, y passera mardi.

Nicolas Sarkozy ne manquera pas non plus d'être interpellé sur le thème de l'environnement.

Tandis que le "verdissement" de la Politique agricole commune est inscrit dans la réforme de 2013, l'application en France des décisions du "Grenelle de l'environnement" a du mal à donner des signaux tangibles en faveur, notamment, du développement des énergies renouvelables.

Autant de sujets à même d'interpeller hommes et femmes politiques en pleine préparation présidentielle. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et la présidente du Front national, Marine Le Pen, sont notamment annoncés au salon.

L'ancien président Jacques Chirac, très apprécié en son temps par le monde rural, y passera mardi.

Avec Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse