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Société

La Redoute : «Ça va être terrible», se désole Nicole sur RMC

700 postes pourraient être supprimés à La Redoute, avant la cession du groupe par son propriétaire, Kering.

700 postes pourraient être supprimés à La Redoute, avant la cession du groupe par son propriétaire, Kering. - -

Un millier de salariés de La Redoute ont manifesté ce mardi à Lille contre la cession du groupe et l'annonce de la possible suppression de 700 postes. Sur RMC, une salariée dénonce les mauvais choix de la direction.

Les semaines se suivent et la colère s’amplifie. Après les éleveurs et petits patrons bretons, ce sont les salariés de La Redoute qui ont manifesté leur colère dans la rue. 1 200 salariés du groupe ont protesté ce jeudi à Lille contre la cession programmée de La Redoute, détenu par le groupe Kering (ex PPR, Pinault-Printemps-La Redoute), et la menace d’une suppression de 700 postes.
Créé en 1873, racheté par Kering en 1994, La Redoute continue d’occuper une place de choix dans le secteur de la vente à distance, mais perd énormément d’argent, avec des « reculs de chiffres d'affaires à deux chiffres », selon une source citée par l’AFP. « C’est vrai, La redoute ne se porte pas bien », reconnaît sur RMC Nicole Delebecque, salariée du groupe depuis presque 35 ans.

« Kering n'a rien fait pour moderniser l'entreprise »

Pour autant, explique-t-elle, le groupe Kering « n’a rien fait pour moderniser l’entreprise et aborder le virage du web. Mr Pinault n’a jamais mis les pieds au département industriel pour voir qu’il fallait le moderniser. On ne va pas baisser les bras, le groupe Kering doit prendre ses responsabilités ». « Plus de 1 000 salariés ont plus de 50 ans, donc ça va être terrible car le bassin de l’emploi est déjà sinistré », se désole Nicole Delebecque.
« Les inquiétudes des salariés sont légitimes. Mais cette nouvelle étape est indispensable pour assurer la pérennité de l'activité avant la reprise », se défend de son côté François Henri-Pinault, le PDG de Kering. Il sera reçu le 12 novembre prochain par la présidente de la communauté urbaine de Lille (dont fait partie Roubaix), Martine Aubry.

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La rédaction