La France sera de plus en plus frappée par de violents ouragans dans les prochaines décennies

L'outre-mer mais aussi la métropole devraient subir des cyclones jusqu'à 20% plus intenses qu'aujourd'hui à l'avenir, selon les prévisions de Météo France.

Les prévisions sont alarmantes. Alors que l'ouragan Irma a ravagé le territoire français de Saint-Martin et "totalement dévasté" la petite île de Barbuda, les phénomènes de ce type devraient s'intensifier dans les prochaines décennies. 

"Des cyclones 20% plus intenses"

Selon le rapport sur le climat de la France au 21e siècle établi par les spécialistes de Météo France et qui émet des hypothèses jusqu'en 2100, l'outre-mer devrait connaître des ouragans de plus en plus puissants, rapporte Le Parisien.

"On pourrait subir des cyclones 20% plus intenses qu'aujourd'hui", indique au quotidien le climatologue Jean Jouzel, membre du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec).

Une augmentation des crues éclairs

De violents phénomènes devraient même se produire en métropole. Les chercheurs évoquent ainsi "un renforcement des précipitations extrêmes sur une large partie du territoire". 

"Il y a déjà eu des mini-cyclones en Méditerranée, et on s'attend à l'avenir à une augmentation des crues éclairs et des événements de type cévenol", ajoute Jean Jouzel.

Un ouragan au large de Biarritz

Un phénomène qui a même déjà sa propre appellation: médicane, un terme qui renvoie à "Méditerranée" et au mot anglais "hurricane", qui signifie ouragan. "En Méditerranée (...) ces cyclones tropicaux (...) ont toutes les caractéristiques des ouragans", note dans le quotidien le chercheur Fabrice Chauvin, du Centre national de recherches météorologiques. 

Pas mieux pour la façade atlantique. Le climatologue assure même qu'un ouragan au large de Biarritz "ne serait pas impossible". Selon un rapport de l'ONU, de plus en plus de catastrophes se produiront dans les prochaines décennies à cause du réchauffement climatique.

L'augmentation de la température moyenne mondiale a "augmenté les risques d'événements extrêmes tels que vagues de chaleur, sécheresses, records de précipitations et inondations", assurait l'année dernière l'Organisation météorologique mondiale .

Céline Hussonnois-Alaya